Agroéquipement : « Des métiers diversifiés avec des perspectives d’évolution »

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Quelque 50 000 équivalents temps plein travaillent dans l’agroéquipement, un secteur qui propose en permanence des postes à pourvoir. Bertrand Delesalle, référent agroéquipement à l’Apecita, apporte son éclairage sur les métiers que la filière propose.

Qu’est-ce qui caractérise le marché de l’emploi de l’agroéquipement ?

[caption id= »attachment_39583″ align= »alignright » width= »152″]Bertrand Delesalle, Apecita Bertrand Delesalle, Apecita[/caption]

Le marché de l’emploi de l’agroéquipement est vaste, il touche à tous les secteurs des productions agricoles. Certes, il suit de près la courbe de santé économique des filières agricoles, se contactant en période difficile. Mais les offres d’emploi sont régulières car le déficit de candidats se fait sentir. En 2017, nous avons enregistré 650 offres. Mais l’Apécita ne traite pas toutes les offres (bac+2 à bac+3 essentiellement), le réseau de terrain et le bouche-à-oreille fonctionnent beaucoup. Le secteur souffre d’un déficit d’image. Le nombre de candidats formés par les formations spécialisées en agroéquipement ne suffit pas pour répondre à la demande, d’autant plus que certains sont aussi happés par d’autres domaines ou secteurs d’activité. Pourtant, le secteur propose ¾ des postes en CDI et d’intéressantes trajectoires d’évolution au cours d’une carrière professionnelle pour un jeune passionné et qui accepte la mobilité. Quel que soit le profil recherché, les connaissances et compétences techniques de base sont requises, ainsi que la maîtrise de l’utilisation des objets connectés. La curiosité est un atout supplémentaire : aller au-delà de la conduite, prise en main à distance des outils, savoir comprendre les notices d’utilisation…

Quels sont les postes recherchés pour lesquels les entreprises recrutent ?

Les offres d’emploi émanent d’un panel d’employeurs également d’une grande diversité. Et la palette des postes qu’ils proposent est large. Si l’on pense aux constructeurs de matériel dans un premier temps, dont certains de taille internationale, on recense un grand nombre de PME et TPE. Les constructeurs recherchent des techniciens ou ingénieurs en Recherche et développement (R&D), dans la vente, dans le marketing ainsi qu’en suivi clientèle (démonstration, inspecteur commercial…). Le réseau de distribution de concessionnaires embauche également en permanence. On y recense des besoins en commerciaux et des postes d’atelier (technicien ou chef d’atelier, magasinier…). Et il manque régulièrement des candidats avec des compétences en agroéquipement pour des postes de salariés collaborateurs sur les exploitations (avec des demandes de second d’exploitation de salariés hautement qualifiés), en entreprises de travaux agricoles, en Cuma, en OPA, en centres de formation…

Des contrats durables en machinisme

Sur les 2 270 offres d’emploi collectées en 2018 par L’Anefa Bretagne, 9 % de l’activité concernent des demandes en machinisme, émanant d’entreprises de travaux agricoles, de Cuma ou d’exploitants. « Une activité en hausse de 20 % », ajoute Louise Maurice, animatrice régionale. Si les offres d’emploi sont en hausse en général, la tendance est encore plus forte dans le machinisme. Et ce chiffre s’explique aussi par un rapprochement plus fort de l’organisme avec les ETA et les Cuma. La filière se caractérise par des emplois durables : « Plus de la moitié des emplois sont proposés en CDI », précise-t-elle. Les employeurs recherchent avant tout des candidats ayant au minimum le bac (37 %), un an d’expérience en agriculture (85 %, contre 50 % pour les autres secteurs d’activité)… essentiellement pour des postes de conducteurs d’engins (78 %), d’agent polyvalent ou d’agent de grandes cultures.

Si 19 % des candidats inscrits à l’Anefa en 2018 (soit 440 candidats pour 209 offres présentées) ont émis un souhait de travailler en machinisme, ils ne correspondent pas tous aux critères demandés. « C’est souvent l’expérience requise qui fait défaut avec 1/3 des candidats sans expérience, et plus de la moitié avec des contrats de moins d’un an. L’absence de diplôme agricole pour 60 % d’entre eux est le second frein. » La durée de placement — temps entre le dépôt de l’offre et le recrutement — est de 3 à 4 mois : il démontre la tension présente sur cette filière sur le marché de l’emploi. En 2019, le site web de la bourse de l’emploi fait peau neuve et devient www.lagriculture-recrute.org.

En savoir plus : L’emploi dans le machinisme agricole, cahier expert sur https://www.apecita.com/filieres/agrofourniture-agroequipement


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