« Pour ruminer, un bovin a besoin de fourrages secs, de fibres agressives, de brins longs avec une coupe franche », souligne Michel Lepertel, gérant de NPRL. Critère important d’une ration, le pourcentage de cellulose doit atteindre 18 % de la MS au minimum. Les sources intéressantes sont les prairies multi-espèces, les ensilages de méteil, les mélanges graminées / légumineuses… Mieux vaut éviter la cellulose lignifiée des tiges de maïs, de la paille, des fourrages épiés ou en floraison. Franchise de coupe Deuxième point, la fibre liée à la cellulose dépend de la longueur des brins, de la franchise de coupe, de la matière sèche, des conditions de récolte et de la distribution. « La fibre détermine la taille des papilles mais surtout la sécrétion salivaire qui est liée à la mastication (et à l’ingestion au pâturage). » Pour la favoriser, il faut donc des fibres agressives. « Nous déconseillons la conditionneuse pour les fourrages qui, en éclatant la tige, entraîne l’extraction des jus et une très forte perte de valeur alimentaire. Avec une autochargeuse ou un rotocut, on ne triture pas le fourrage. L’objectif sera une longueur de brins de 5 à 7 cm. Le silo doit ensuite être bien tassé et fermé rapidement. » S’agissant de l’affouragement en vert, « il permet des rendements plus importants de 20 à 25 % sur une parcelle, mais la fibrosité de la ration doit être maîtrisée car ce type de fourrages s’ingère beaucoup plus rapidement que l’herbe. » Le méteil (triticale, avoine, pois, vesce par exemple) est un très bon complément à l’affouragement. Pas de RGI pur « Les prairies multi-espèces sont intéressantes pour leur équilibre énergie / protéines, leur fibre agressive, leur cellulose digestible et leur teneur en phosphore, calcium, vitamine E… Les valeurs des fourrages sont optimisées quand il…
Assurer l’apport en cellulose et fibres