Benoît Bernard, éleveur de porcs à Tréfumel (22), anticipe le départ à la retraite de son père Hervé en convertissant les poulaillers en volaille de chair en production de poulettes en volière. C’est un nouveau défi pour Hervé Bernard qui est en charge de cette nouvelle production.
« Mon père approchant de l’âge de la retraite, nous avons mené une réflexion avec Sanders Bretagne sur la possibilité de convertir les 2 poulaillers de 1 000 et 1 200 m2 pour faire une autre production que le poulet de chair », explique Benoît Bernard, éleveur à Tréfumel (22). N’étant pas passionné par la volaille de chair, Benoît Bernard s’est installé en 2006 en reprenant une exploitation porcine voisine de la ferme familiale. Le premier projet était de faire du porc sur paille dans les poulaillers mais ce n’était pas vraiment réalisable. « Nous avons donc décidé de faire de l’élevage de poulettes dans les bâtiments. Avec en moyenne 2,4 lots par an, l’élevage de poulettes correspond mieux à mes attentes. Je ne suis pas attiré par les productions à cycle court, je trouve cela trop stressant. »
Les poulettes démarrées au sol
Le poulailler de 1 200 m2 a été totalement rénové (électricité, ventilation, éclairage), le sol bétonné et une volière de marque Ska installée. « Avant d’arrêter notre choix de volière, nous avons visité plusieurs élevages équipés de volières de différentes marques. C’est la Ska qui nous a le plus séduits. C’est ce qui ressemble le plus à l’élevage au sol car les poulettes sont démarrées au sol puis nous montons la structure par étapes durant la croissance de la poulette. » Pour Alain Carrée, commercial Sanders Bretagne : « Les poulettes sont plus calmes dans ce type de volière car elles sont en contact avec la litière. Les poulettes sont très mobiles, elles vont monter pour boire puis descendre pour manger et remonter pour se percher. Dans certaines volières, les poulettes ont accès à l’eau et à l’aliment au même endroit ce qui n’incite pas aux déplacements. Il est important de créer de la mobilité dans la volière. Les poulettes élevées dans ce système s’adaptent très bien dans toutes les volières pondeuses. »
[caption id= »attachment_39791″ align= »aligncenter » width= »720″] De gauche à droite : Olivier Nicolas, co-gérant d’I-Tek ; Hervé et Benoît Bernard, éleveurs ; Alain Carrée, commercial Sanders Bretagne[/caption]
Un vide sanitaire facilité
Ce type de volière facilite le vide sanitaire, les pipettes et les chaînes d’alimentation remontent au plafond, il n’y a pas de matériel à démonter. Les plateaux basculent à la verticale pour curer le fumier et laver le bâtiment. Le 2e lot de poulettes sortira au mois d’avril. « Les éleveurs doivent acquérir de l’expertise pour avoir les bons réflexes et trouver les bons réglages. Nous allons bientôt démarrer des groupes techniques afin de profiter de l’expérience de chacun et aussi échanger avec les éleveurs de pondeuses pour avoir leur retour et continuer de progresser », indique Alain Carrée. Benoît et Hervé Bernard ont investi 110 000 € dans cette volière. Et il faut ajouter 110 000 € dans la rénovation du poulailler et le sol béton. Au mois d’octobre, ils vont effectuer les mêmes investissements dans le poulailler de 1 000 m2 qui passera peut-être à 1 200 m2 afin de pouvoir accueillir 30 000 poulettes.
Vandewalle
Bonjour.
Ex éleveur de poulettes au sol (cessation d’élevage en 2000), je suis surpris de constater qu’il est possible d’accueillir 30 000 poulettes sur une surface de 1 200 m², soit 25 sujets par m²!
N’y a t il pas une erreur?
Merci et Salutations.
Guido
Luc LE BLANC
Bonjour
Il faut prendre en compte la surface des plateaux qui rajoute des m2 utile donc au final 17 au m2.