Agrobio 35 défend une bio sans pesticides mais aussi respectant les cycles de vie, l’autonomie, la maîtrise des filières par les producteurs… Des idées portées à tous les échelons : collectivités, département, État et Europe. « Notre projet entend continuer à construire et défendre collectivement la bio », a souligné Arnaud Daligault, le président d’Agrobio 35 (groupement des producteurs bio d’Ille-et-Vilaine) lors de l’assemblée générale le 5 mars à Cesson-Sévigné. Si les adhérents se réjouissent de « l’euphorie » que connaît aujourd’hui la bio, ils défendent un modèle de production demandant certes la fin des pesticides, mais aussi respectant les cycles de vie, l’autonomie des fermes, l’autonomie de décision, le lien au sol, ainsi que la maîtrise des filières par les producteurs et productrices.« Dès le départ, nous avons fixé la barre haut dans notre cahier des charges. Aujourd’hui certains voudraient le voir assoupli pour « démocratiser » la bio. Nous défendons un développement cohérent pour garantir son avenir et donc celui des producteurs. » Des représentants d’Agrobio 35 sont présents en CDOA depuis quelques années, en tant « qu’experts de la bio ». « Nous pouvons apporter notre regard sur des dossiers en lien avec l’agriculture biologique, mais aussi sur les installations dites atypiques. Nous y défendons une vision de la bio qui se préoccupe de sa crédibilité », exprime Jean-Marc Restif, adminis- trateur d’Agrobio 35. Les Gab (Groupements d’agriculteurs bio) bretons ont également demandé à la Safer de participer aux comités techniques d’attribution des terres mises à la vente. « La demande a été acceptée à titre expérimental pour un an. Une période pendant laquelle nous allons découvrir, apprendre et essayer de contribuer. Dans un an, le comité appréciera si notre présence est utile. » Accompagner tous les projets ? Le groupement essaie par ailleurs de bloquer des projets tels que l’installation…
« Défendre notre cahier des charges »