En matière de transition écologique, le syndicat majoritaire plaide pour « des recherches d’alternatives », plutôt que des « interdits ou des injonctions ».
La FNSEA l’avait évoqué en amont du Salon de l’agriculture ; elle présentera bien une contribution au Grand débat, à laquelle Agra Presse a eu accès. Cette semaine, quatre grandes conférences nationales ont notamment rassemblé les différents corps intermédiaires sur les 4 thèmes du Grand débat (transition écologique, démocratie et citoyenneté, fiscalité et dépenses publiques, organisation de l’État et des services publics), avant la clôture officiellement prévue en ce 15 mars.
Dans son document, le syndicat agricole présente une liste de propositions reprenant la plupart de ses positions. Il met notamment l’accent sur « la gestion de la fiscalité écologique », point de départ du mouvement des Gilets jaunes. La FNSEA estime que les agriculteurs sont « soumis à des injonctions immédiates sur leur transition écologique, fragilisant très durablement leurs équilibres économiques ». Sur ce sujet, l’organisation plaide pour que « la recherche de solutions alternatives (soit) la méthode privilégiée », plutôt que « les interdits et les injonctions », mettant en avant le format du Contrat de solutions qu’il a porté. Le syndicat rappelle par ailleurs la nécessité de « l’application du dispositif global voté dans la loi Égalim » ou appelle à faire « du principe de convergence sociale et économique » le fondement de l’action européenne afin de réduire « les distorsions de concurrence » entre pays européens.
Retraites, fiscalité locale, services publics
Le syndicat précise également sa position sur des sujets divers, allant de la retraite (la FNSEA est favorable à « un système par points communs aux non-salariés et aux salariés »), à la fiscalité locale (demande de refonte « du système de taxation sur le foncier non-bâti »), ou les services publics en zone rurale (demande de hausse des effectifs de la gendarmerie, présence de médecins généralistes « dans un rayon maximum de 15 km de chaque commu-ne »). Par ailleurs, le syndicat « regrette » enfin que les corps intermédiaires soient « trop souvent ignorés par le gouvernement » et souhaite qu’ils soient « mieux associés aux processus de décision ».