Un diester issu de colza alimente la flotte captive de certaines entreprises ou collectivités. Un carburant produit à base de colza 100 % français.
Rouler avec du diester issu de colza français, une chose rendue possible depuis peu, suite à une autorisation en date du 28 mars 2018. Et le groupe Avril s’est engouffré dans ce marché plus que porteur : la flotte captive (composée de véhicules dont le circuit est prévisible et qui rentrent régulièrement au parking ou dépôt) consomme chaque année en France 7 millions de m3… Si les transporteurs routiers en consomment 6, le million de m3 restant est englouti par les collectivités.
L’Oleo 100, nom donné par le groupe pour ce carburant composé à 100 % d’ester méthylique, est fabriqué avec 100 % de colza français. Techniquement, il peut remplacer le gasoil classique utilisé dans les véhicules homologués B100 (biodiesel composé à 100 % de produits organiques).
Aussi pour les agriculteurs ?
Même si le cadre fiscal s’est adapté à ce genre de carburant, avec une TICPE réduite à 11,83 centimes d’euro par litre, le tarif de l’Oleo 100 n’est pas comparable à celui du GNR. « L’Oleo 100 a un prix de vente similaire au gasoil », explique Marc Vandecandelaere, directeur commercial du procédé pour le groupe Avril, lors d’une journée technique organisée par Terres Inovia, à Rennes. Pour autant, la porte du marché agricole n’est pas fermée, certaines entités ayant des consommations conséquentes en volume.
Le directeur rappelle qu’1 ha de colza « peut produire 1 000 L de diester, et 500 L d’huile alimentaire. À cela s’ajoutent aussi les 2 tonnes de tourteaux de colza. Il n’y a donc pas de polémique sur le sujet pétrole contre nourriture », conclut-il.