« Le BTSA m’ouvre d’autres portes »

 - Illustration « Le BTSA m’ouvre d’autres portes »
Alexandre Fumé moissonne 2 ha de quinoa (semences), fin août, dans l’exploitation beauceronne où il est apprenti depuis deux ans.
Après son bac pro en poche, Alexandre Fumé prépare un BTSA. Un sésame nécessaire selon lui pour développer ses compétences et permettre des évolutions futures dans sa carrière.

[caption id= »attachment_39590″ align= »alignright » width= »151″]Alexandre Fumé Alexandre Fumé[/caption]

« Mon grand-père, qui a une exploitation de vaches allaitantes sur Rennes, me l’a toujours dit et il avait raison : j’ai plus l’œil pour le matériel que pour l’élevage… », avoue Alexandre Fumé, actuellement apprenti depuis 2 ans dans une exploitation céréalière dans la Beauce. En classe de terminale, il se prépare à passer dans quelques mois un BTSA Génie des équipements agricoles (BTSA GDEA), au Lycée Issat, à Redon (35).

Une formation de bac pro très pratique

Je suis passé par la filière professionnelle via un Bac pro agroéquipement au lycée des Vergers, à Dol-de-Bretagne (35). « J’ai hésité au début entre cette option ou le bac pro maintenance. La mécanique ne me déplaisait pas mais j’aime quand même plus la conduite que la mécanique. Je ne me voyais pas travailler de nombreuses années en concession, d’où mon choix. » Ces trois années ont été intéressantes, et enrichissantes, même si, à son goût, il n’y avait pas assez de stages. Le terrain l’appelait… Aussi voulait-il arrêter ses études dès l’obtention du bac pro pour aller travailler dans une ferme céréalière ou dans une entreprise de travaux agricoles. « Mais, après la présentation du BTSA GDEA, j’ai pensé que ce diplôme pourrait être un point supplémentaire sur mon CV. Il me fallait réfléchir à mon avenir, car je ne vais peut-être pas vouloir faire que de la conduite toute ma vie. Le BTS m’ouvre d’autres portes. »

Sur le terrain, grâce à l’apprentissage

La formation par apprentissage répond aussi à sa volonté d’être en entreprise. Il est employé dans une exploitation de 260 ha où, en plus de manier les engins agricoles, il développe ses connaissances en agronomie avec son tuteur. « Mon patron réfléchit à l’arrêt du labour, même si là-bas, la terre argileuse nécessite d’être travaillée à l’automne avant les semis du printemps. » Il a également la chance de découvrir des cultures spécifiques en contrat de semences comme le haricot, le soja, le pavot en tant que plante médicinale… L’exploitation travaille également avec Arvalis et Bayer, où de nombreux essais sont pratiqués sur pomme de terre. « Je travaille en autonomie. Mon patron me fait confiance. Il y a même des jours où je ne le vois pas, mais je sais ce que j’ai à faire. »

« Si j’ai appris les bases pour conduire et entretenir un parc d’engins agricoles en bac pro, en BTSA, il y a plus d’analyse : comprendre et savoir expliquer pourquoi on fait telle chose, comment on doit la faire, dans quelles conditions c’est mieux de le faire… » Les cours de machinisme sont plus approfondis tout en étant complémentaires à ceux du Bac pro. « Les notions générales ne sont pas en reste : en physique, on étudie en ce moment la mécanique des fluides, nécessaire pour comprendre le fonctionnement de l’irrigation, des outils hydrauliques… »

Un tremplin vers l’embauche

Son souhait ? Obtenir son BTSA pour aller travailler car l’appel des champs est toujours présent. Encore plus que jamais, maintenant que son maître d’apprentissage lui a fait part d’une éventuelle embauche. « Il me connaît et sait comment je travaille, il m’a formé à ses pratiques et vice-versa. » C’est tout l’avantage de l’apprentissage qui permet de mettre en relation une personne en quête de main-d’œuvre et un jeune qui veut se former. 


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