Le sevrage est facteur de stress pour les porcelets. Mélangés dans les cases, ils s’infligent des blessures préjudiciables. Pourrait-on les mélanger dès la premières semaine de vie ?
[caption id= »attachment_39438″ align= »alignright » width= »151″] Alexis Navolic, Vétérinaire[/caption]
« Nous avons effectué des essais dans un élevage de 600 truies », indique Alexis Nalovic, vétérinaire, passionné d’éthologie (étude scientifique du comportement). « Cet élevage déplorait jusqu’à 10 % d’arthrites sur les porcelets à partir de la deuxième semaine de post-sevrage. Les traitements à l’amoxycilline étaient nécessaires. Nous avons donc testé la sociabilisation pré-sevrage sur quelques portées, en permettant aux porcelets de se mélanger via des trappes installées sur les séparations de cases (voir schéma) ». Les porcelets ont été bouclés (couleurs différentes par portée), pesés à la naissance, au sevrage et en fin de PS.
Nombre de lésions profondes
« Nous avons noté toutes les griffures en deuxième semaine en maternité, 3 heures après le mélange au sevrage et 3 jours après. Les porcelets étaient filmés en maternité et en PS (lots en test et témoins élevés de manière classique) ». « L’effet sur les griffures est très net », assure le vétérinaire. « En semaine 2, en maternité, il y a quelques griffures sur 8 % des porcelets de portées qui peuvent se mélanger. Pas sur les autres, élevés de manière classique. Trois heures après sevrage, le constat s’inverse : ce pourcentage monte à 10 % pour les premiers contre 40 % pour les seconds. Trois jours après, ces pourcentages montent respectivement à 25 % et quasiment 100 % des porcelets ». Ces lésions ont été classées selon leur sévérité. Les blessures profondes, avec saignement, concernent exclusivement les porcelets élevés de manière classique, mélangés au sevrage. Les autres, sociabilisés dès le 6e jour de vie, n’ont que des lésions jugées superficielles, voire moyennes, sans saignements.
Meilleurs GMQ en PS
Quel est l’intérêt de cette pratique, au final ? Le nombre moins élevé de lésions est synonyme de meilleur statut sanitaire et de moindre stress. Deux semaines après sevrage, les porcelets sociabilisés à 6 jours pèsent 1 kg de plus, en moyenne, que leurs congénères (13,3 kg vs 12,3 kg). La prise alimentaire est cohérente : les premiers (sociabilisés) ont consommé 1,1 kg de plus d’aliment 1er âge par porcelet. « Dans cet essai, la sociabilisation pré-sevrage est positive. Le GMQ est supérieur, les porcelets sont plus homogènes et les traitements moindres (résultat satisfaisant sur la réduction du nombre) d’arthrites ». Avec un ressenti positif de l’éleveur.
da silva
bonjour,
article interessant
nous pratiquons le mélange des portées avant sevrage depuis plusieurs années
mais pas a 6 jours mais a 18 jours d’age.
nous sommes passée a cette pratique car les porcelets abîmaient les trayons des truies (lourd au sevrage et passage du sevrage 21 jours a 28 jours)
nous constatons un meilleurs démarrage après sevrage, moins de bagarres car nous essayons de mélanger le moins possible les porcelets.
coté sanitaire RAS, nous travaillons en blanc, aucunes sup ni en eau de boissons ni dans l’aliment
si vous souhaitez des infos je peux être contacté porcherieduparadis@orange.fr
merci pour cet article