Le 23 février, Emmanuel Macron, a plaidé pour une Europe qui retrouve sa « souveraineté alimentaire », au milieu d’une foule de visiteurs et d’agriculteurs bienveillants.
Inaugurant cette année un Salon de l’agriculture moins marqué qu’il y a un an par les négociations d’accords de libre-échange, le président de la République a mis l’accent, lors de son discours sur « l’Europe agricole », sur les enjeux de souveraineté, insistant à plusieurs reprises sur un « risque de dépendance » du continent, accru par le changement climatique.
Dans son discours prononcé le 23 février, le président de la République Emmanuel Macron a plaidé pour une stratégie européenne de différenciation pour faire face à la concurrence mondiale. « Le combat prioritaire est celui de la valeur, ce n’est pas de faire moins cher que le poulet brésilien ou le lait néo-zélandais, a expliqué Emmanuel Macron. Notre ambition, c’est de nous différencier. » Dans la mise en œuvre, il a plaidé pour un déploiement européen de la méthode française des plans de filière, issue des États généraux de l’alimentation, afin de coordonner les efforts à l’intérieur de l’Union européenne, et d’éviter une accentuation des distorsions de concurrence. « Cette quête de la qualité passe par la structuration des filières, et le bon niveau est le niveau européen, c’est à cette échelle qu’il est efficace de pratiquer à plein la segmentation ».
Et de répéter ensuite : « Il faut définir des stratégies européennes filière par filière, c’est tout le sens du grand plan d’investissement que nous avons porté au niveau national et du fonds d’investissement européen, doté d’1 milliard d’euros qui vient d’être lancé. » Il fait référence à l’Initiative nationale pour l’agriculture française (Inaf), un fonds de garantie, créé récemment, qui mobilise des fonds nationaux et européens (plan Juncker), concernant 1 Md € d’investissements en agriculture.