Mathieu aime avoir les mains dans le cambouis

Premier essai de conduite du tracteur avec le cultivateur pour Mathieu Guillo, à la Cuma de Loqueltas (56), en avril 2018. - Illustration Mathieu aime avoir les mains dans le cambouis
Premier essai de conduite du tracteur avec le cultivateur pour Mathieu Guillo, à la Cuma de Loqueltas (56), en avril 2018.
Sans expérience en agroéquipement, Mathieu Guillo avait écarté d’emblée cette voie de formation. À tort, car depuis trois ans, il s’épanouit dans cette filière.

[caption id= »attachment_39593″ align= »alignright » width= »153″]Mathieu Guillo Mathieu Guillo[/caption]

« J’aimais aller sur les tracteurs, mais avec peu de connaissances et d’expérience dans ce secteur, je pensais que ce n’était pas pour moi », explique Mathieu Guillo, de Saint-Avé (56). Alors, c’est en songeant à la filière paysagiste qu’il a entamé sa formation scolaire en bac pro au Lycée Issat à Redon (35). « Mais en échangeant avec des copains, ils m’ont convaincu que d’autres avaient mon profil. » Au bout de deux mois, j’ai donc changé d’orientation, pour basculer vers un bac pro agroéquipement. « Je ne regrette pas, cela me plaît vraiment. Les moteurs, l’hydraulique, les réglages, la conduire… j’adore. Car j’aime avoir les mains dans le cambouis… »

Un stage a conforté son choix

Et c’est en entreprise, durant 8 semaines, qu’il a pu s’exercer sur de nouveaux outils pour lui. « J’ai commencé par l’épandage de lisier, activité qui demande pourtant de l’expérience pour les réglages, mais j’ai réussi », dit-il fièrement. On lui a également confié le cultivateur. « Ils m’ont laissé aussi épandre du fumier. » Ce passage à la Cuma de Loqueltas (56) l’a conforté dans son choix. « J’aime la conduite et le réglage du matériel, ainsi que les premiers dépannages sur les engins. Et c’est ce qu’on apprend en bac pro. »

Poursuivre ses études avec une expérience en concession

Il souhaite poursuivre ses études vers un BTSA Génie des équipements agricoles, pour « avoir plus de connaissances, répondre aux exigences de plus en plus techniques des engins agricoles et savoir faire les choses » par lui-même. La formation proposée à l’Issat de Redon où il est inscrit étant en apprentissage, il va se mettre en recherche d’un contrat dans une concession. « Ce sera une découverte. Cela me changera d’aller conduire les tracteurs aux champs. » Et ce sera l’occasion pour lui de découvrir de nouveaux métiers : la logistique avec l’arrivée des pièces détachées, la SAV et la maintenance et la vente. « L’apprentissage me motive aussi. Car les cours, c’est bien, mais appliquer sur le terrain, c’est encore mieux », s’exalte-t-il. Il se met alors à rêver d’une poursuite de formation en licence professionnelle et pourquoi pas plus. Mais revenant sur terre, avec beaucoup de maturité, il précise : « J’ai d’abord mon bac pro à terminer et valider en juin. J’ai le temps pour chercher l’orientation adéquate en fonction des opportunités qui se présenteront. »


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