Les Jeunes Agriculteurs ont fait le point sur les enjeux de la méthanisation dans une région d’élevage comme la Bretagne. Une rencontre aussi riche que technique. « La Bretagne compte actuellement 97 méthaniseurs, dont 72 unités à la ferme et 6 stations en collectif agricole », introduisaient Jérémy Labbé, Cédric Goergelin et Marc-Antoine Carrée, à l’assemblée générale des Jeunes Agriculteurs, jeudi 21 mars à Plérin. Les trois éleveurs qui ont produit la note d’orientation dédiée aux enjeux de la méthanisation pour les exploitations agricoles de la région ont ensuite précisé qu’on dénombrait « 73 projets en cours en Bretagne au 1er janvier ». Participant à la table ronde, Pierre Quideau, spécialiste de la question des énergies renouvelables à la Chambre d’agriculture de Bretagne, confirmait la tendance. Avant de souligner : « Globalement, les résultats des unités bretonnes en fonctionnement sont bons. D’ailleurs, certains méthaniseurs investissent à nouveau pour augmenter la puissance de leur installation. » Même si les tarifs de rachat sont annoncés à la baisse à l’avenir, la Bretagne qui a beaucoup d’effluents d’élevage sur son territoire conserve « un potentiel énorme ». Matériel importé d’Allemagne au prix fort Reste que le point d’équilibre d’un projet reste impossible à atteindre sans subvention. « C’est pourquoi l’accompagnement des pouvoirs publics demeure essentiel dans le déploiement de la méthanisation en France », précisait Arthur Galinat, membre du conseil d’administration de Jeunes Agriculteurs national. D’autant que matériels et équipements continuent d’être importés d’Allemagne au prix fort. « Notre filière nationale est loin d’être assez solide pour espérer aujourd’hui un développement d’entreprises françaises sur le créneau », notait Alain Guillaume, ancien président de l’association des Agriculteurs méthaniseurs de France. Surtout, Pierre Quideau conseille d’opter « absolument pour des solutions éprouvées » pour limiter les risques. Face à un prix de rachat à la baisse,…

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