Les combats syndicaux sont nombreux pour la FDSEA 29, comme le montre le rapport de force qui est en place entre les producteurs et la grande distribution. La dernière assemblée générale pour Thierry Merret en tant que président de la FDSEA 29 s’est tenue à Guipavas, la semaine passée. L’occasion de rappeler les victoires syndicales, comme celle des élections de la Chambre d’agriculture. Ou la préservation du TO/DE pour les producteurs de légumes : en cas de suppression une augmentation des charges pour les producteurs avait été de 14 %, soit un montant de 7 millions d’euros pour le département. D’autres manifestations du syndicat, plus réjouissantes, ont permis de reporter le 2e prix d’animation du Tour de France, une façon de saluer le travail des agriculteurs du territoire. Pour autant, Daniel Prieur, secrétaire général adjoint de la FNSEA et producteur de lait et d’œufs dans le Doubs (25), appelle à « ne pas ranger les drapeaux, on en aura encore besoin ». Le responsable rappelle que le syndicat est pro-européen, et que « si l’Europe empêche les guerres, elle n’empêche pas les guerres économiques ». Au niveau national, ces conflits économiques sont aussi financiers, notamment entre les producteurs et la grande distribution. Le local fait vendre plus cher Olivier Mevel, maître de conférences à l’UBO, est venu apporter sa vision de cette bataille dans le monde de la distribution. « Le nouveau haut de gamme est le fermier, le local. Il y a un problème de confiance, et si le consommateur n’est pas rassuré, il entre en transition ». Les denrées agricoles produites à proximité font donc vendre, et les distributeurs s’emparent de cette richesse. « Ils achètent moins cher du local sans label qu’ils vendent plus cher ». Dans un même temps, une guerre des prix s’instaure, à coups…
« Ne rangez pas vos drapeaux »