La lutte naturelle sur 2 ou 3 cycles des brebis selon la période de l’année permet de planifier de nombreuses tâches sur le troupeau. Périodes d’agnelages moins longues, durée de surveillance plus courte, lots d’agneaux homogènes, interventions faciles à programmer, conduite de l’alimentation facilitée… La liste des avantages aux périodes de lutte courtes est longue. « En saison sexuelle, d’octobre à janvier, avec des animaux bien préparés, la durée idéale repose sur deux cycles, soit 34 jours, alors que dans la pratique les béliers sont souvent maintenus six semaines dans les lots », précise Laurence Sagot, de l’Institut de l’élevage, lors de la journée régionale ovine, le 22 janvier. Avant de préciser : « Le milieu et la fin d’automne sont les périodes les plus propices à la réalisation de luttes courtes. » 40 jours en saison naturelle L’activité sexuelle des brebis est en lien avec la production de mélatonine, qui augmente avec la durée du jour qui diminue. Tous les 17 jours, les brebis présentent des ovulations et sont potentiellement fécondables. « Deux cycles de lutte soit 34 à 40 jours maximum suffisent pour obtenir au moins 90 % de fertilité. » Mais Laurence Sagot met en garde : « Les brebis ont des habitudes en matière de reproduction. Si vous leur laissez 3 mois de lutte, ne raccourcissez pas d’un seul coup la période de lutte, allez-y progressivement. » Une fois adoptée la bonne durée de lutte, « veillez à maintenir de la régularité quant aux dates de mise à la reproduction, cela semble avoir une influence sur la fertilité des animaux. » Trois cycles à contre-saison De fin mars à fin juillet, rares sont les femelles qui présentent un cycle sexuel. Ce sont les mâles qui déclenchent les ovulations avec un « effet mâle ». Seules les brebis…
Ovin : Des luttes naturelles courtes pour simplifier le travail