Invité par la FDSEA 22, le chercheur Eddy Fougier, niant le bien-fondé de certains mouvements citoyens, a dénoncé des médias au discours orienté sur l’agriculture influencés par des associations plus radicales. Jeudi 14 mars, l’assemblée générale de la FDSEA s’est articulée autour « des agriculteurs face à l’agribashing ». Alors que des personnalités prennent la parole en soutien d’associations en rupture avec le monde agricole, que certaines demandes sociétales deviennent peu à peu des exigences, que les « reportages à charge » se multiplient dans les médias, les producteurs ne sont pas bien dans leurs bottes. « Les secteurs de la banque, de l’armement, des laboratoires pharmaceutiques et même les opticiens se plaignent du sort que leur réservent les médias ! », tentait d’atténuer à la tribune, Eddy Fougier, chercheur associé à l’Institut de relations internationales et stratégiques (Iris) et chroniqueur pour WikiAgri. Avant de préciser que le problème n’est pas franco-français : en Allemagne, en Belgique, en Suisse…, les éleveurs vivent la même situation. Pour lui, il faut arrêter de croire que les ONG militantes sont si puissantes. « Même si ça a fait du bruit, le lundi vert, sans viande, est un flop total à l’arrivée. » Après les OGM, les pesticides Le grand témoin de la soirée rappelait que la critique de l’agriculture conventionnelle n’est pas nouvelle. « Avant, c’était les OGM. Sans OGM, notre agriculture manque de compétitivité, mais ne s’écroule pas. » Aujourd’hui, les produits phytosanitaires sont dans le viseur avec le développement du mouvement des Coquelicots. Changement notable : « Au départ, il y avait une critique sévère de l’association Générations Futures contre certains produits qualifiés de dangereux pour les abeilles. Avec les Coquelicots, ce n’est plus très pointu et documenté : les manifestants veulent tout interdire. » Pour Eddy Fougier, l’heure est donc…

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