85 % des cochettes doivent arriver en 3e portée

 - Illustration 85 % des cochettes doivent arriver en 3e portée
Une bonne longévité commence par un élevage des cochettes dans des conditions optimales : bâtiments confortables, bonne densité, alimentation adaptée.
Le taux de renouvellement ne doit pas être trop élevé car il faut deux à trois portées pour rentabiliser l’élevage d’une cochette. Il doit être suffisant pour bénéficier du progrès génétique.

« Remplacer, chaque année, 10 % de truies de plus que nécessaire génère un coût net de 40 € par truie et par an. Pour une exploitation de 200 truies, cela représente 8 000 € », estime Fabienne Defontaine, responsable France de Zinpro Nutrition Animale. Le coût direct d’une cochette (élevage, reproduction, vaccinations…) est évalué à 550 €. À ce coût direct, il faut ajouter les charges indirectes. « Les issus de cochettes affichent un taux de mortalité légèrement plus élevé et une croissance inférieure à celle de la progéniture des truies plus âgées ». 4 kg de moins en moyenne, selon une étude américaine récente. « Avec un remplacement trop élevé de 10 %, ces coûts indirects représentent 25 €/truie et par an, soit 5 000 € pour 200 truies ». 65 € au total par truie pour un excès de renouvellement. Sans compter une éventuelle déstabilisation du statut immunitaire de l’élevage, difficile à évaluer. Le risque existe.

35 à 55% de renouvellement

Quel est le bon taux de renouvellement ? En Europe, il varie de 35 à 55 % selon les pays. Le Danemark renouvelle beaucoup (+ de 50 %) ; l’Allemagne est plus sobre (38 %). Entre les deux extrêmes, la France et l’Espagne se situent à 47-48 % de renouvellement. « Il faut savoir qui prend la décision de la réforme », poursuit Fabienne Defontaine. « Est-ce l’éleveur, en raison de l’âge de l’animal, ou la truie, en raison d’une boiterie, de problèmes de reproduction ou de mauvaises performances ? ». Les réformes de primipares sont les plus coûteuses. Les causes sont essentiellement liées aux boiteries et aux problèmes de reproduction. Moins d’un tiers des truies quittent l’élevage en raison de leur âge. Beaucoup sont réformées à cause d’un problème d’aplombs ou d’une mauvaise performance (les deux pouvant être liés). Ce constat est préjudiciable. « Les 3eportées sévrent le plus de porcelets, les 4e produisent les porcelets les plus lourds et pour que les petits aient le plus de chance d’être en bonne santé, il faut moins de cochettes et plus de truies âgées ». Une question d’équilibre, en quelque sorte…


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