Attirer pour mieux installer

 - Illustration Attirer pour mieux installer
De gauche à droite : Cécile de Saint-Jan, coresponsable installation, et Thomas Guégan, président de JA Bretagne.
Les Jeunes Agriculteurs de Bretagne rappellent les fondamentaux pour une installation réussie, et communiquent positivement sur leur métier pour attirer dans les filières agricoles.

Les sujets de discussion n’ont pas manqué lors de l’assemblée générale des Jeunes Agriculteurs de Bretagne, réunis à Pontivy (56). L’installation, un des piliers des travaux du syndicat, fait rappeler à Cécile de Saint-Jan, co-responsable des dossiers installation à JA Bretagne, que « le dispositif à l’installation a fait ses preuves. 90 % des jeunes sont toujours installés 5 ans après leur démarrage d’activité ». Ce dispositif est aussi apprécié par la jeune agricultrice, car « c’est le seul moment où l’on peut échanger avec d’autres porteurs de projet. Et la diversité enrichit ». Fervente défenseuse de ce dispositif, Cécile de Saint-Jan souhaite une communication positive sur cet outil, afin de redonner de l’attractivité aux métiers.

Une autre piste est explorée pour redonner envie de se pencher vers les métiers agricoles et par la suite vers une installation : le site Internet Stage Agricole, qui rencontre un franc succès. Lancé lors du dernier Space, ce site met plus facilement en relation demandeurs de stage et exploitants heureux d’accueillir des stagiaires. « Une dizaine de stages se sont concrétisés depuis le lancement de ce site ».

Maîtriser les bases techniques et économiques

Afin de bien réussir son projet d’installation, Cécile de Saint-Jan rappelle qu’il « faut bien maîtriser les bases techniques et économiques. On peut s’inquiéter du niveau de certains porteurs de projet. Est-ce que le diplôme de niveau 4 suffit pour faire face aux enjeux d’aujourd’hui ? » De nouvelles compétences doivent être acquises par les futurs agriculteurs, comme la communication, les enjeux sociétaux, « le management et les relations humaines », lance une personne dans la salle. La formation initiale est un socle pour les JA et doit se poursuivre tout au long de la carrière « pour continuer à aller chercher de l’information », conclut la jeune agricultrice.

Se battre sur les déchéances de DJA

« Le dossier de déchéance de DJA (Dotation Jeunes Agriculteurs) nous a remué les tripes », explique Cécile De Saint-Jan. Si l’accompagnement a été fort en région Bretagne pour ne pas laisser seuls les jeunes exploitants, le syndicat regrette « les deux enquêtes menées, dont une patrimoniale, très intrusive ». Pour interpeller une nouvelle fois le ministère sur ce dossier, les JA Bretagne proposent comme recours « un envoi de courrier directement au ministère, car les Bretons ont en général des dossiers très complets à présenter ». 30 dossiers sont concernés en Bretagne, quelques JA du Finistère ont lancé ce nouveau recours par courrier.

Une AOP en porc

« Une AOP en porc n’a pas vocation à aller chercher des financements européens, mais bien d’équilibrer le rapport de force entre les producteurs et la distribution », rappelle Thomas Guégan, président des JA Bretagne, qui compare cette organisation à un livre ouvert, et qu’il ne faut pas refermer sous peine de « voir s’effacer ce qui est en train d’être écrit. Si quelque chose doit aboutir, il faut que ce soit fait avant la fin de l’année », prévient-il.


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