Les graines activées ont une dormance levée, ce qui leur permet de germer rapidement et de rendre les cultures plus homogènes. « Les graines de betterave ont des levées de dormance plus ou moins longues, qui peuvent s’étaler dans la durée avec, pour conséquence, des écarts de germination », rappelle Thierry Chesneau, responsable marché espèce hybride pour la société Momont. La graine réduit son activité métabolique pour conserver de l’énergie durant la période hivernale, il faut donc réveiller cette semence pour la faire germer et donner une nouvelle plantule. La société Momont s’est inspirée d’une pratique en place depuis déjà plusieurs années chez les producteurs de betteraves sucrières, à savoir l’activation des graines. Ce procédé, qui consiste à positionner les lots de variétés dans un environnement humide et à bonne température, puis en conditions sèches pour bloquer la phase de germination, permet de donner un top départ de la culture de façon beaucoup plus homogène. « 100 % des betteraves sucrières bénéficient de cette technologie. Il y a 2 ans, nous étions à 25 % de graines activées dans notre gamme. Nous serons à près de 85 % cette année ». L’activation est donc en marche, pour les 15 000 ha de betterave fourragère semée en France par campagne. Le regain d’intérêt que connaît la culture de la betterave fourragère a conduit les semenciers à s’intéresser à cette méthode largement éprouvée par la culture cousine sucrière. Utile en semis précoce Activ’Boost, nom commercial donné à cette technologie, est particulièrement adapté aux semis précoces. « La betterave a un zéro de végétation situé entre 5 et 6 °C ». C’est pourquoi elle peut être implantée précocement, sans avoir forcément un sol très réchauffé. La stratégie de semis précoce est aussi confortée par des sols plus humides, appréciés par les betteraves. Quand…
Betteraves fourragères : Les semences activées ne demandent qu’à lever