Bien préparer sa vente de broutards, développer des liens avec des engraisseurs et répondre à leurs attentes permet de mieux valoriser la voie mâle sur son exploitation. Pour espérer les valoriser au mieux, la vente des broutards se prépare. « En premier lieu, il faut connaître leur poids. Si l’éleveur ne peut les peser individuellement, il peut les mettre dans sa bétaillère et aller à la bascule la plus proche pour connaître le poids moyen du lot. Avoir connaissance des prix au kilo vif est le 2e élément d’importance. En Salers pur, le marché de référence est celui de Mauriac, Châteaubrian pour les croisés », commence Jean-Valéry Leroyer, éleveur à La Ferté Bernard (72) et acheteur dans la coopérative Axéréal. Repousser la vente ? À l’occasion de l’assemblée générale de l’association Salers de l’Ouest, le 28 mars à Orgères, le thème de la valorisation de la « voie mâle » était mis en exergue. « Il est par ailleurs conseillé de faire des lots constitués uniquement des animaux à vendre avec une présentation soignée : paillage voire tonte des broutards… » À évaluer aussi : l’intérêt de la repousse pour vendre un peu plus tard quand les prix remontent. « Beaucoup de producteurs sèvrent leurs broutards entre septembre et décembre. En cas de fortes sorties, les prix peuvent descendre à 2 €/kg vif. » Jean-Valéry Leroyer fait l’hypothèse d’un broutard de 270 kg vendu à 2,15 €/kg en décembre, soit 580 €. En mars, il serait vendu à 387 kg et 2,25 €/kg, soit 290 € de plus. Avec un coût de 1,5 €/jour sur 90 jours, le coût alimentaire est de 135 €. « Pour un temps de travail limité, ce décalage de la vente aura permis un gain de 155 €/broutard. Les indices de consommation sont intéressants à…
Bovin : Des mâles mieux valorisés