En Bretagne, on atteint le stade F1 pour 60 % des parcelles selon le Bulletin de santé du végétal (BSV). Les variétés très précoces, type ES Alicia ou Troubadour mise en mélange avec les variétés d’intérêt, sont également en fleur. « Cette année, elles ont joué leur rôle dans la limitation du risque méligèthes avec un décalage franc dans les dates de floraison », rappelle Terres Inovia. En effet, les méligèthes sont arrivés précocement cette année à la faveur de conditions climatiques exceptionnellement douce en février. Malgré leur présence dans les parcelles, les seuils de nuisibilité ont rarement été dépassés. « À ce jour, peu de dégâts imputables aux méligèthes sont observés. La vigilance reste de mise dans les parcelles les plus en difficultés aujourd’hui, les conditions à venir seront de nouveau favorables à leur activité ». Durant cet épisode climatique atypique de février, les charançons de la tige du colza ont montré un vol massif sur l’Ille-et-Vilaine avec un nombre important d’individus piégés dans les cuvettes. Le pic de vol a eu lieu semaine 7 et 8. Les conditions climatiques ont été favorables aux protections insecticides. Malgré tout, des piqûres et déformations de tiges sont fréquemment signalées dans les parcelles (pression importante, positionnement de la protection trop tardive). « Attention à ne pas confondre, des éclatements de tige en fentes, dites en coup de lame de rasoir, fréquemment observés dans les colzas cette année, avec des symptômes dus aux piqûres de charançon de la tige ; ces fentes sans déformation de la tige sont dues à une croissance très active du colza à la reprise »….
Colza : Une croissance active