La coopérative maraîchère, Savéol, multiplie les actions environnementales : énergie renouvelable, gamme sans pesticides, remplacement du plastique par le carton. 100 % d’énergie renouvelable à l’horizon 2050 utilisée dans les cultures sous serre. C’est l’objectif fixé par la coopérative Savéol, basée à Plougastel-Daoulas (29). « C’est ambitieux, mais nous y arriverons », explique Pierre-Yves Jestin, son président, lors de l’assemblée générale. La cogénération, poumon des installations, renforce ces ambitions. Les voyants et les productions sont au vert, la fraise connaît une croissance de 11 %, les gammes de tomates anciennes tirent leur épingle du jeu. « La grappe et le vrac souffrent plus », mais le chiffre d’affaires est tiré par les fruits et légumes produits sans pesticides qui séduisent le consommateur en quête de produits alimentaires utilisant ce mode de production, tout en étant local. Cette 3e voie (entre le conventionnel et le bio), représente 12 % des achats en tomates, soit plus que le bio. Savéol capte 50 % de ces achats, grâce à 12 références. Le groupe prend les devants et prévoit l’avenir. « Quelles seront les attentes du consommateur demain, à l’heure du flexitarisme ? », interroge le président. Le local, signe officieux de qualité Les consommateurs ont fortement confiance dans les légumes qu’ils consomment, mais Olivier Mevel, maître de conférences à Brest (29), annonce que « 61 % pensent que ces fruits et légumes sont moins sains et de moins bonne qualité qu’avant. 49 % des consommateurs sont attentifs à la non-présence d’additifs ou de conservateurs ». Le succès de la 3e voie choisie par Savéol s’explique donc. Mieux, face à des labels, au bio ou aux IGP (Indication géographique protégée), le local est plus fortement plébiscité. Dans les sondages, « il gagne à tous les coups. Le local est devenu un signe officieux de qualité »,…
De l’énergie renouvelable à revendre