Pour gagner en efficacité économique, il est très important d’identifier dans son exploitation laitière les marges de progrès techniques à réaliser. Dans son étude annuelle réalisée en 2017/2018, Xpertia constate un écart de 78 € d’excédent brut d’exploitation (EBE) aux 1 000 litres entre le quart des élevages les plus performants et le quart des élevages les moins performants. Pour une exploitation livrant 500 000 litres, cela représente une différence de 39 000 €. S’il est vrai que les charges de structure justifient en grande partie ces écarts, il faut également pointer du doigt une efficacité technique moindre de 35 € (16 € sont liés à l’alimentation, 11 € au coût du renouvellement et 8 € aux frais d’élevage). Optimiser l’alimentation et le renouvellement Il est judicieux de travailler en priorité le coût alimentaire afin de produire le maximum de lait par les fourrages. Dans la perspective de réduire les concentrés, il est indispensable de produire des fourrages de qualité, bien conservés et riches en énergie. Le coût de renouvellement mesure quant à lui la différence entre le prix moyen des vaches qui quittent l’exploitation et le prix de revient des génisses qui intègrent le troupeau de vaches laitières. Il représente entre 10 et 60 € / 1 000 litres de lait. Après le coût des fourrages, il est le deuxième poste qui permet d’expliquer les écarts d’EBE. Plusieurs paramètres techniques vont avoir une influence sur ce coût, tel que le taux de réforme de l’exploitation qui représente un facteur discriminant important. Pour agir sur le coût de renouvellement, il est également possible de diminuer l’âge au vêlage, d’optimiser le prix de revient des génisses ; pour un prix de revient moyen entre 1 300 et 1 350€, les écarts entre exploitations oscillent entre 1 100€ et 1 800€. Se…
Elevage : les leviers techniques qui permettent d’améliorer votre rentabilité