La constitution d’un troupeau d’animaux en races locales est parfois difficile à mettre en œuvre. Des éleveurs, en partenariat avec la fédération des Races de Bretagne, ont produit une synthèse pour aider les porteurs de projet. « Dans une installation, le choix de la race est crucial », introduit Rim Chaabouni, animatrice à la fédération des races de Bretagne. Bretonne Pie Noir, Froment du Léon, Armoricaine ou encore chèvre des Fossés… Chacune de ces races a de la matière grasse à revendre, quand les systèmes d’élevage sont adaptés. Ces animaux particuliers gagnent à être connus ; ils sont de plus très bien adaptés au milieu bocager breton. Les éleveurs sont toutefois confrontés à des difficultés dans leur montage de projet ou pendant leur activité, ces animaux ne bénéficiant pas de références comme leurs cousines Prim’Holstein ou Normande. C’est pourquoi la fédération a lancé en 2015, avec le soutien de la Région Bretagne, un appel à projet AEP (agriculture écologiquement performante). En échangeant avec une trentaine d’éleveurs, une synthèse a pu être retranscrite pour rassembler les pièces du puzzle. Le fruit de ce travail a été présenté chez Laëtitia Benoît, éleveuse de chèvres à Berrien. Difficile de trouver des femelles [caption id= »attachment_40415″ align= »alignright » width= »190″] Rim Chaabouni, animatrice à la fédération des Races de Bretagne.[/caption] Les faibles effectifs de ces races locales limitent les choix d’animaux pour la constitution de troupeaux. « Il y a des difficultés à trouver des femelles. Ces races ont été maintenues par des particuliers qui n’avaient pas d’objectif de production. Il y a du coup une hétérogénéité génétique impressionnante ». Une Bretonne Pie Noir peut ainsi produire 6 000 ou 1 500 L. Il en est de même pour les poids de carcasse d’une Armoricaine abattue à 3 ans, qui peut varier de 300 à 400 kg….
Faire connaître les Races de Bretagne