L’étude menée par de la Chambre régionale d’agriculture est plutôt encourageante pour la filière volaille de chair en Bretagne. Si l’avenir est incertain pour le poulet export et la dinde, le poulet lourd, destiné à la découpe, semble être la voie à suivre en vue de la reconquête du marché intérieur.
« La Bretagne totalise 2 025 exploitations de volailles de chair pour 3,7 millions de m2 de poulaillers en production. En 2017, ce sont 554 000 tonnes de volailles qui ont été produites en Bretagne, un volume qui a baissé de 4 % en 10 ans. La production est vieillissante avec une moyenne d’âge des éleveurs de 50 ans et les ¾ des poulaillers ont plus de 20 ans », décrit Delphine Schek, chargée de mission au service économie de la Chambre régionale d’agriculture, le 5 avril à Pontivy (56) lors de la restitution d’une étude menée en 2018 sur les perspectives de la filière avicole de chair bretonne à horizon 2025.
Si les volumes se développent vers le marché français, les exportations bretonnes de volailles à destination des pays hors Union européenne ont chuté de 36 % en valeur entre 2013 et 2017. « Lors du 1er trimestre 2018, nous avons rencontré 12 acteurs de la filière avicole bretonne parmi les industriels, groupements et couvoirs lors d’entretiens abordant 6 thématiques : le marché grand export, la reconquête du marché français, le marché de la dinde, les attentes sociétales, l’organisation de la filière et l’élevage de demain », explique Arnaud Haye, chargé de mission à la Chambre régionale d’agriculture.
S’orienter vers le poulet lourd
La plupart des enquêtés ne voyaient pas d’avenir pour le poulet grand export du fait du différentiel de compétitivité avec le Brésil, l’Ukraine ou la Russie. Ils imaginaient qu’une partie de la production pourrait se reporter sur du poulet lourd à destination du marché intérieur. Mais tous les bâtiments ne sont pas adaptés à cette production et une sélection s’opérerait chez les éleveurs qui ne souhaiteraient pas basculer vers le poulet lourd. « Globalement, les personnes rencontrées pensent que, malgré le taux d’importation actuel, il y a de la place pour reconquérir une partie du marché intérieur en s’appuyant sur une offre différenciée », rapporte Arnaud Haye.
Des élevages plus grands et spécialisés
De nombreux acteurs sont inquiets et pessimistes sur l’avenir de la production de dinde. Les industriels reconnaissent qu’ils n’ont pas fait ce qu’il fallait pour donner envie au consommateur d’en acheter. Toute reprise éventuelle passe donc par un plan de communication. « Les avis sont unanimes sur les attentes sociétales qui sont bien présentes et risquent de s’amplifier. Les démarches du type Nouvelle Agriculture (Terrena) ou Nature d’Éleveurs (LDC) sont cohérentes. » Un acteur de l’aval, LDC, est désormais le leader de la filière en réalisant une majorité des abattages et en s’investissant dans les autres maillons comme celui de l’accouvage. Sa stratégie permet de donner des perspectives à l’ensemble de la filière régionale. Son poids interroge aussi sur la place que les autres maillons, éleveurs inclus, occuperont dans la filière.
« Au niveau des groupements, plusieurs acteurs estiment que la consolidation par fusion est indispensable. D’après eux, il y a trop d’entités surtout face à un aval très concentré. » Sur la thématique de l’élevage de demain, l’ensemble des personnes enquêtées pensent que les élevages vont se spécialiser, s’agrandir et se professionnaliser. Les attentes sociétales deviennent incontournables, les bâtiments ne devront pas être trop grands, pas plus de 2 000 m2, ils devront avoir de la lumière naturelle et un sol béton. Certains pensent même qu’en cas de construction, il serait sage de prévoir du foncier autour des poulaillers.
Nabalma
Salut je suis Mr Nabalma tassere eleveur de volaille specialiser en pintade et voudrais avoir des lien et colaboration avec vous
Contacter moi sur
Whatsapp : +22551209945