Les recommandations en matière de bien-être sont issues de la directive européenne du 20 juillet 1998, mais ne sont guère précises. Jusqu’à présent, peu de travaux ont été réalisés sur le bien-être en ovin et en caprin. La filière va s’appuyer sur la démarche et les avancées en bovin lait, volaille et porc pour mettre dorénavant en place des indicateurs sur le bien-être qui seront intégrés vraisemblablement à terme — prévu pour 2022 — dans la Charte des bonnes pratiques des ovins ou son équivalent, le Code mutuel caprin. Un outil référent national « Les professionnels souhaitent la mise en place d’un outil référent national, pour éviter l’arrivée sur le terrain d’une multitude d’actions individuelles des entreprises. Elles pourront si besoin, néanmoins, le compléter selon leurs débouchés commerciaux », précise Anne Aupiais, de l’Institut de l’élevage. « Les indicateurs utilisés en vache laitière ne sont pas adaptables en ovin. De nouveaux critères mesurables ont donc été sélectionnés, sur quatre domaines en ovin allaitant par exemple : l’alimentation (état corporel, dentition…), le logement (humidité de la toison, propreté des flancs des animaux…), la santé (propreté de l’arrière-train, boiteries, problèmes respiratoires, couleur de la muqueuse oculaire…) et le comportement des animaux (réaction avec l’homme). » Les innovations recensées Ce projet, dénommé Cmoubiene, va se dérouler jusqu’en 2023. Des indicateurs vont être testés et validés avant d’être intégrés à l’outil final. Les techniciens seront formés à la méthode avant sa diffusion sur le terrain. En caprin, la démarche sera étoffée par le projet Goatwell jusqu’à fin 2020, qui recense les innovations ayant un impact positif sur le bien-être et la santé des chèvres….
Les petits ruminants s’attaquent au bien-être