Le pilotage de troupeau par un suivi en temps réel de la santé et du bien-être sera bientôt possible grâce à l’élevage de précision. La filière ovine dispose d’un atout : depuis le 1er juillet 2010, tous les ovins doivent être identifiés avec un repère électronique RFID (Radio frequency identification). Mais dix ans après, il reste encore à lutter contre des freins financiers liés à l’équipement complémentaire nécessaire (lecteurs, capteurs, logiciels…), et la recherche timide des fabricants de matériel qui se dirigent vers des filières où les volumes de vente semblent plus prometteurs. Seuls 40 % des élevages ovins allaitants valorisent cette identification électronique. Une donnée qui monte néanmoins à 80 % pour les cheptels de plus de 500 brebis, mais bien souvent pour une utilisation limitée aux mouvements des animaux1. Des brebis qui se pèsent toutes seules Outre l’exploitation des données de lecture de l’identification électronique avec un logiciel de suivi de troupeau, de nouveaux outils connectés qui simplifient la conduite du troupeau en utilisant la boucle électronique sont à l’étude en lien avec des fabricants de matériel d’élevage, d’automates et de capteurs, des éditeurs de technologies de valorisation des informations. Voici les principaux axes de recherche appliquée en cours ou à venir pour répondre aux attentes des éleveurs ovins : • Tri automatique des brebis, avec une balance électronique équipée de plusieurs portes de tri. « Outil efficace pour limiter les manutentions et effectuer les nombreux tris pour alloter dans des cheptels aux effectifs importants », note Laurence Sagot, de l’Institut de l’élevage. • Lecture des numéros d’un grand lot lors d’un passage devant des antennes. Les boucles électroniques UHF, utilisant la haute fréquence, ont été testées sur plusieurs sites. Elles permettent des identifications par lots, « utiles lors de la mise à la reproduction, lors des départs…
Les promesses du numérique en ovin