L’assemblée générale de la section Bretagne du herd-book limousin est revenue sur la filiation des animaux, qu’il faut vérifier dans certains cas.
L’ADN est la notice que chaque noyau de cellule contient et qui est utilisé pour vérifier une compatibilité génétique. En partant d’un simple échantillon de poil d’animaux comportant un bulbe à son extrémité, la filiation de l’animal peut être établie, car ce bulbe contient de l’ADN.
Sur une récente étude et sur 3 678 animaux tirés au sort en France, représentant aussi bien des élevages laitiers qu’allaitants, 93,9 % ont été certifiés conformes de père et de mère quand les animaux sont issus d’insémination artificielle. 95 % des transplantations embryonnaires affichent des compatibilités. « Pour les montes naturelles, ce score s’établit à 87 %, c’est-à-dire qu’il y a 13 % d’incompatibles, dont on ne connaît pas le père ou la mère », explique David Delgoulet, chef de service au herd-book limousin, lors de l’assemblée générale de la section Bretagne, à Carhaix (29). Le responsable incite donc à vérifier cette filiation lors d’achats d’animaux en exploitation, pour s’assurer de la réalité de descendance ou non. « Le test n’est pas nécessaire en cas d’animaux en provenance de Lanaud (87) », relève-t-il, les vérifications étant déjà de mise.
Éviter les erreurs
Les erreurs rencontrées lors de ces vérifications proviennent de « vaches qui peuvent devenir hyper maternelles au moment de vêler », note le responsable. Ces femelles peuvent alors allaiter des veaux qui ne sont pas les leurs en cas de box de vêlage collectifs. « Plus on boucle tard, plus le risque de se tromper est présent », rappelle David Delgoulet. Enfin, des échanges d’échantillons avant envoi sont aussi une des causes possibles d’erreur.