Température du sol et ressuyage sont deux paramètres à prendre en compte pour optimiser une levée rapide face aux ravageurs et un bon enracinement du maïs.
4 à 58 mm de pluie selon les secteurs entre le lundi 1er et le mardi 9 avril. Voilà de quoi rendre les sols bien humides et retarder pour certains les semis de maïs alors que les conditions étaient bonnes jusqu’alors. Cependant rien ne presse, car la fenêtre idéale pour le semis en Bretagne demeure entre le 25 avril et le 8 mai. Mais « quelle que soit la date de semis, il est indispensable d’attendre un bon ressuyage de la parcelle avant d’intervenir pour éviter lissage et tassements préjudiciables à l’enracinement », insiste Arvalis-institut du végétal. Et un sol ressuyé se réchauffera mieux…
Une graine dans un sol à 10 °C
La température du sol varie actuellement de 8 °C en Centre Bretagne à 10 °C à Theix (56). C’est aussi un des indicateurs utilisables pour décider de la mise en route d’un chantier de maïs. « Il est admis qu’à partir de 10 °C, les conditions deviennent favorables pour la germination puis la croissance du maïs », rappelle l’organisme technique. Mais ce repère varie au cours de la journée. La mesure peut être influencée par la profondeur, la couleur du sol, son état de porosité, la présence d’un couvert… D’après les suivis réalisés par Arvalis, « une mesure sur sol nu à 5 cm de profondeur et une prise de température entre 9 et 10 h le matin, ou autour de 20 h, est assez représentative de la valeur moyenne journalière. » Dans un sol « ouvert » par un outil de travail du sol, l’influence de l’air ambiant est forte : la température de l’air correspond quasiment à celle du sol nu à 5 cm.
Limiter l’exposition aux ravageurs
Après le semis, on recherchera une levée rapide et homogène. « Le choix de la date de semis sera déterminant pour obtenir ce résultat et résulte donc d’un compromis entre les risques liés à des températures fraîches jusqu’au stade sevrage (6-8 feuilles) et la satisfaction des besoins en température pour atteindre ce stade », ajoute Pierre Cougard, de Caliance. En d’autres termes, « viser dans un premier temps 80 °C pour une durée la plus courte possible entre le semis et la levée pour une moindre exposition des graines aux ravageurs, en particulier à la mouche du semis, dont la présence est favorisée par des effluents fraîchement épandus ».