Le vétérinaire Vincent Caldwell parle du fonctionnement du secteur vétérinaire au Québec. « Au Québec, le tarif d’un vétérinaire est de 101 € par heure. Mais la Province est tellement étendue que le ministère de l’Agriculture subventionne partiellement les déplacements et le coût horaire de l’intervention du spécialiste pour que tous les producteurs aient accès à la même qualité de service », explique Vincent Caldwell. Pour une visite à moins de 25 km de la clinique, le Gouvernement prend en charge 28 € (21 %) sur la facture de 132 € pour une heure de consultation. « Ce soutien apparaît directement sur la facture. » Pour une visite à 40 km de la clinique, le Gouvernement prend alors en charge 58 € (36 %) des 162 € (coût horaire et déplacement) de l’intervention du vétérinaire. Marges et prix de vente des médicaments sont figés Ensuite, le système québécois de distribution des médicaments est spécifique : les vétérinaires les achètent dans un Centre des médicaments vétérinaires (CDMV). Tous les médicaments sont vendus par les compagnies pharmaceutiques au CDMV. Ce dernier prend une marge de 12 %. Les vétérinaires prennent ensuite une marge de 25 %. « Avec ce système, il n’y a pas de compétition sur les médicaments et les prix ne sont pas trop hauts. J’ai comparé le prix des hormones (GnRH, prostaglandine) : elles sont beaucoup plus chères en France qu’au Canada. Par contre, je ne sais pas si cette différence est due à une marge plus élevée ou à un prix d’entrée plus élevé sur le marché… », confie le praticien. Par ailleurs, la vente de médicament est beaucoup plus réglementée au Québec que dans le reste du Canada : la majorité des médicaments vétérinaires y sont “prescrits” depuis 1971, alors qu’au Canada plusieurs antibiotiques étaient encore en vente libre jusqu’à…

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