Forts de leurs analyses résiduelles très concluantes, les agriculteurs du « Geda sol vivant » souhaitent pouvoir continuer à utiliser le glyphosate de manière raisonnée. Au sein du groupe « Geda sol vivant », les adhérents se sont tous orientés vers l’agriculture de conservation des sols (ACS) pour lutter contre l’érosion et réduire le lessivage des éléments. Ils s’appuient sur les 3 piliers de l’ACS : absence totale de travail du sol ; couverture permanente des sols ; allongement des rotations et mélanges d’espèces végétales. Ces pratiques sont une réponse efficace au stockage du carbone et permettent une consommation de carburant bien inférieure aux pratiques conventionnelles (40 L/ha récolte comprise contre 120 L/ha). Communiquer sur les résultats d’analyse Pour étayer leurs raisonnements et faire avancer les pratiques, 3 agriculteurs, situés sur le BV de la Seiche, font des analyses glyphosate et AMPA* sur le sol et l’eau en aval de leurs parcelles depuis 5 ans. Et les résultats transmis par le laboratoire sont sans appel. « Il faut être pragmatique. Aucune trace de glyphosate ou d’AMPA n’est retrouvée dans nos échantillons. Nous voulons contribuer à l’évolution des pratiques, nous prenons des initiatives, mais nous voulons aussi que l’on prenne nos résultats en compte », expliquent-ils. Aucun insecticide, moins de fongicides Leur souhait est d’avancer encore plus efficacement sur la diminution des produits phytosanitaires et ils ont d’ailleurs des indices fréquence traitement (IFT) totaux inférieurs à la moyenne départementale. Ils n’utilisent plus d’insecticides et ont diminué drastiquement leurs fongicides en développant des méthodes alternatives de biocontrôle. Pas de solution alternative rentable Mais s’il est un levier dont ils ne peuvent se passer, c’est le glyphosate. «Notre but n’est pas d’être l’avocat du glyphosate, mais il est clair qu’actuellement, la recherche scientifique n’a pas trouvé la solution pour faire du semis direct sous…
Mesurer l’utilisation du glyphosate en semis direct