Les truies qui manquent d’énergie ont de faibles contractions, une parturition longue et un nombre plus élevé de mort-nés. Le dernier repas ne doit pas être trop éloigné de la mise-bas.
Les études le montrent, le nombre de mort-nés est corrélé à la longueur de la mise-bas. De plus, les derniers nés des parturitions lentes ont moins de chance de survie dans les premiers jours, faute d’avoir consommé suffisamment de colostrum. Pour limiter les risques de pertes en maternité il est donc important d’agir sur la durée des mises-bas. Invité à une journée technique organisée par la société Zinpro Nutrition Animale, à Rennes, Peter Kappel Thiel, chercheur danois, a livré quelques conseils.
« Nous avons constaté que le taux de glucose dans le sang est à son pic 30 minutes après le repas. Il décroît deux à trois heures après le repas et revient à son niveau initial (d’avant repas) au bout de 5 à 6 heures. Nous savons également que plus le début de la mise-bas est éloigné du dernier repas, plus elle est longue. La truie est alors en manque d’énergie. Les mort-nés sont plus nombreux ». Dans l’idéal, le temps entre le repas et le début de la mise-bas doit être de 3 heures (durée de mise-bas courte, peu de mort-nés et peu d’assistance) et, si possible, pas de plus de six heures.
Ration riche en fibres
L’enrichissement de l’aliment en fibres avant la mise-bas est également indiqué. « Elles évitent les selles dures, voire la constipation, qui peuvent freiner le passage des porcelets. Elles apportent de l’énergie nécessaire à la truie. C’est important car le taux d’amidon, déjà élevé, ne peut pas être augmenté ». Conjointement au fractionnement des derniers repas, un taux de fibres de 8 % dans la ration assure, selon ses dires, de l’énergie plusieurs heures après le dernier repas. La pulpe de betterave sucrière lui semble, par exemple, indiquée. « C’est comme un marathon », conclut-il. « Il faut avoir du glucose dans le sang ». Une nécessité pour des contractions fortes…