En s’appuyant sur les résultats des contrôles Certitraite (installations neuves ou rénovées) et Optitraite de 2018, Olivier Rosat, animateur du Crocit Bretagne, offre une vision des tendances régionales. Les robots continuent de prendre racine dans les exploitations bretonnes. En 2018, ils représentent 59 % des projets neufs, contre 54 % l’année précédente. Les TPA viennent ensuite avec 15 % du marché, alors que les épis 50° ne sont pas loin derrière (12 %). Malgré l’agrandissement tendanciel des troupeaux, toujours pas de flambée du côté des manèges de traite (5 %) avec seulement 9 installations sur la région. Cette poussée du robot crée un petit phénomène collatéral : « Des machines à traire très correctes sont démontées, parfois de taille assez conséquente, et il arrive que les installateurs replacent de bonnes occasions dans d’autres fermes. » Percée des robots à deux stalles ou plus Par ailleurs, Olivier Rosat note que les «petits grands troupeaux bretons » (80 à 120 vaches) n’hésitent plus à franchir le pas de l’automatisation de la traite. « Cette année, nous avons contrôlé plus d’installations neuves multi-stalles que de système monobox. En 2018, les robots deux stalles et plus ont ainsi représenté 61 % du marché, contre 49 % en 2017… » L’observateur avance des hypothèses pour expliquer en partie ce phénomène : des jeunes installés qui ont une autre façon de fonctionner et une sensibilité plus forte aux nouvelles technologies, un salariat qui a du mal à se développer face à des éleveurs qui n’ont pas la culture employeur, une traite rendue usante par la taille des troupeaux… Sans oublier que ces dernières années des gens se sont installés avec 700 000 L de lait par UTH. « Comment faire alors autrement qu’avec des robots quand la main-d’œuvre manque ? À partir de quel moment une…
Près de 60 % des installations neuves en robot