Le prix de vente des bois sur pied en forêt privée progresse de façon continue depuis 2012. L’évolution globale de l’indice en 2018 (+ 8%) est soutenue par la quasi-totalité des marchés. L’importance des volumes offerts en douglas, épicéa, pin maritime et chêne (avec une nouvelle hausse significative des prix pour cette essence), confirme la forte activité, notamment dans le bâtiment.
Les cours du chêne poursuivent leur ascension : + 11,4% en 2018
Face à une demande qui reste toujours importante, l’offre globale de chêne augmente tirée par la forêt privée avec un prix moyen de 190 €/m3 contre 171 €/m3 en 2017, en particulier pour les « gros » arbres (> 1, 7 m3). Plusieurs facteurs pourraient entraîner la stabilisation des prix et réduire les tensions sur les approvisionnements des exploitants et des scieurs : le contexte incertain du Brexit qui pourrait entraver les exportations, la décision des parqueteurs allemands d’aller vers d’autres d’essences pour continuer à fabriquer des produits concurrentiels, enfin le ralentissement de l’économie chinoise.
Le prix du douglas progresse de 4%, proche de son maximum de 2007
Le prix moyen du douglas, essence prisée des industriels, s’établit à 58 €/m3 pour un arbre de 1,2 m3 de volume
unitaire moyen (56 €/m3 en 2017). La hausse s’explique notamment par l’augmentation des prix des bois de volume unitaire supérieur à 1,5 m3 et la moindre dépréciation des prix des bois de plus de 2,5 m3 par rapport à 2017. La hausse du cours du douglas est particulièrement marquée dans l’ouest de la France, l’écart de prix entre l’Occitanie ou le sud du Massif Central et l’est du territoire pouvant dépasser 50%.
Le cours de l’épicéa de Sitka à son plus haut niveau depuis 2012
Le prix moyen de l’épicéa de Sitka a connu une forte hausse entre 2017 et 2018 (+ 18%), à 49 €/m3. Le volume unitaire moyen le plus demandé se situe autour de 1 m3, les gros bois enregistrant une décote. Pour cette essence, de moins en moins exportée en Asie, la disparité régionale persiste : entre le quart nord-ouest (Bretagne en particulier) et le sud (Limousin et massif de la Montagne Noire), les écarts sont de 20 % à 30 % à l’avantage des bois septentrionaux.
Source : ASFFOR
