La vaccination au couvoir, l’auto-vaccin, la mise en place de probiotiques et la diminution de la densité permettent à Bruno Le Lan de réduire au maximum, voire ne plus utiliser d’antibiotiques sur son élevage de dinde sans dégrader ses performances. En 1989, Bruno Le Lan achète 2 poulaillers sur la commune de Camors (56) pour se lancer dans l’aviculture. Il y élève des poulets pour l’export jusqu’en 2003. « À cette époque, je décide d’arrêter un poulailler et de passer mon permis poids lourd pour travailler comme chauffeur afin d’avoir un revenu complémentaire à l’élevage », explique l’aviculteur. Cette décision entraîne un changement de production et un passage en dinde qui est plus compatible avec une double activité. Mettre en place des pratiques préventives « L’élevage de dinde étant plus long, j’ai moins cette contrainte de multiplication des départs, du curage du fumier, du lavage et autres travaux lors du vide sanitaire qui reviennent très régulièrement en poulet. J’ai donc décidé de faire 2 lots de dinde par an afin de rester vide de fin juin à fin août pour pouvoir partir en vacances en famille l’été. » Bruno Le Lan préfère de loin l’élevage de dinde au poulet export. « C’est une production plus technique, il faut être plus proche de ses volailles pour analyser leur comportement et agir vite en cas de problème. J’ai de meilleurs résultats en dinde qu’en poulet », décrit l’aviculteur. Très rapidement, Bruno Le Lan a souhaité mettre en place des pratiques préventives afin de rentrer dans une démarche raisonnée de réduction des antibiotiques. Les dindonneaux sont vaccinés Newcastle et RTI au couvoir. L’éleveur utilise des probiotiques associés à un complexe d’acides organiques. L’objectif est de maîtriser au mieux le digestif. À 4 jours d’âge les dindonneaux vont ingérer des probiotiques distribués dans l’eau…
Réduire le recours aux antibiotiques en dinde