Les éleveurs se sont retrouvés devant le siège du groupe Avril, à Bruz (35), pour faire part de leur ras-le-bol contre les associations antispécistes qui n’hésitent pas à entrer illégalement dans les élevages.
À l’initiative de la FRSEA Bretagne, des Jeunes Agriculteurs et de l’UGPVB, les éleveurs bretons se sont mobilisés jeudi 18 avril, pour faire bloc face à la volonté de certains activistes minoritaires de détruire l’élevage. « Nous en avons ras-le-bol de nous faire agresser par des personnes qui appliquent des méthodes de terroristes et qui rentrent sans autorisation dans nos élevages », lance Thierry Coué, président de la FRSEA Bretagne. Il rappelle que, depuis le début de l’année, plus d’une vingtaine d’intrusions dans les élevages français ont été recensées et cela sans tenir compte des notions de propriété privée, de biosécurité et de bien-être animal. Il cite en exemple l’intrusion dans un élevage de dindes dans l’Eure qui a causé la mort par étouffement de plus de 1 400 volailles.
Commencer par porter plainte
« Les éleveurs qui subissent des intrusions doivent porter plainte pour que les coupables soient punis pénalement. Chaque agriculteur sera défendu par le syndicalisme mais il faut commencer par porter plainte », insiste Thierry Coué. Le président de la FRSEA n’en revient toujours pas de la campagne d’affichage déployée dans le centre ville de Rennes par une association antispéciste. « Nous demandons à Rennes Métropole de retirer immédiatement ces affiches. Il n’est pas possible de demander à des entreprises partenaires du monde de l’élevage, comme le groupe Avril, de venir s’installer en périphérie de Rennes et accepter que ce type d’affiche fleurisse dans le centre ville. »
Thierry Coué a indiqué qu’un courrier allait être adressé aux Conseils régionaux et aux préfectures afin que les recours juridiques contre les membres de ces associations aillent jusqu’au bout et qu’ils payent pour leurs actes. À la veille du week-end de Pâques, les éleveurs ont distribué des œufs aux automobilistes en leur expliquant que depuis 2010, les producteurs d’œufs ont investi 1 milliard d’euros en faveur du bien-être animal.
Gérald Certain
Je ne comprends pas pourquoi des éleveurs défendent l’élevage en cage… comment nous prendre au sérieux ? Main dans la main avec le groupe Avril, pas capable de débourser un peu de ses bénéfices énormes pour accompagner les éleveurs dans la transition… Dégoûté !