Le ballet des grues va bon train sur le site de 7 ha de Landivisiau (29), où le projet d’usine de séchage de lait sort enfin de terre. Si la chaufferie et le niveau 1 de la tour de séchage sont quasiment achevés, c’est une certaine satisfaction qui est exprimée par Gilles Falchun, P.-D.G. de Sill Entreprises. À terme et d’ici 2021, date à laquelle la nouvelle unité entrera en service, 50 millions de litres de lait approvisionneront l’usine qui produira 18 000 t de lait infantile en poudre. « Notre volonté est d’aller chercher des produits à forte valeur ajoutée », commente Gilles Falchun, devant la future tour qui culminera à 47 m de hauteur une fois achevée. Cet investissement sur Landivisiau intervient après de nombreuses péripéties, causées par différents recours sur le projet, sur d’autres communes. La nouvelle usine viendra désengorger le site historique de Plouvien, « trop juste en capacité et datant de 1973 », indique le P.-D.G. Un vaste plan d’investissement Si 85 millions d’euros sont consacrés au site nouveau de Landivisiau, les autres outils industriels du groupe ne sont pas en reste : une levée de fonds a permis de rassembler 180 millions d’euros, qui serviront à investir dans les autres sites, comme celui de Plouvien (à hauteur de 7 millions d’euros), qui continuera à fabriquer des produits-ingrédients. La Banque européenne d’investissement (BEI) a contribué à ces investissements par un prêt à hauteur de 40 millions d’euros, dans le cadre du plan Juncker. Évoquer la production de lait infantile fait tourner les yeux vers la Chine, « mais il y a aussi le reste de l’Asie, le Moyen- Orient ou l’Afrique », fait remarquer Gilles Falchun. Le groupe Sill constitue 25 % de son chiffre d’affaires à l’export….
Sill : Une tour de séchage pour 2021