Le groupe coopératif Even voit plus sereinement l’année 2019. Des investissements sont en cours sur le site de Ploudaniel (29).
Retour à la normale sur les marchés laitiers pour les responsables de la coopérative Even, qui termine ses assemblées de sections. Pour Guy Le Bars, président, le stock de lait en poudre est passé de « trop à important à inexistant ». Un ‘ouf’ de soulagement : ces volumes de poudre pesaient sur les marchés. « Les cotations se voient rééquilibrées, contrairement aux années passées avec des matières grasses qui atteignaient des sommets, pour des matières protéiques au plus bas », commente le président. Cet apaisement de la filière se ressent également chez Christian Couilleau, directeur du groupe. « Notre regard sur 2019 est plus détendu, en comparaison aux inquiétudes de la fin 2017 », estime-t-il. En 2018, le groupe Even a réalisé un chiffre d’affaires stable, de 2,2 milliards d’euros. Si les volumes de lait collectés ont légèrement chuté, « nous les avons mieux valorisés ». La barre symbolique des 340 €/ 1000 L, prix payé aux adhérents, a été franchie pour atteindre 342 €.
La fromagerie de l’Iroise s’agrandit
Le site de Ploudaniel (29) s’agrandit, pour une extension de la fromagerie de l’Iroise à hauteur de 6 000 m2. Ce projet, où la coopérative a investi 25 millions d’euros, vise à optimiser l’outil de fabrication et d’affinage de meules et d’emmental râpé. Il entrera en production début 2020. Mais Even ne reste pas insensible aux nouvelles tendances alimentaires des ménages, en performant sur les marchés de la nutrition clinique et classique, ainsi que sur les laits infantiles liquides, en investissant toujours sur le site de Ploudaniel 22 millions d’euros.
Le marché laitier international est aussi dans le viseur de la coopérative, car si « les marchés européens sont en déclin, il y a une forte croissance mondiale », observe Christian Couilleau. Et Guy Le Bars d’ajouter que « nous arriverons à un équilibre à 50 / 50 entre le marché français et l’international ». La balance est actuellement de 60 % pour les ventes en France, et 40 % à l’étranger. Concernant le Brexit, les responsables attendent comme beaucoup les décisions prochaines car le Royaume-Uni « est un marché de volume, mais surtout de valeur », commente Guy Le Bars.