Le début de saison se passe bien mais les apiculteurs doivent tenir le rythme effréné des colonies.
Des colonies nombreuses et en bonne santé en sortie d’hiver, une météo favorable pour le développement des colonies, et de belles journées pour permettre la collecte de nectar par les abeilles pour la première récolte de miel de l’année… Contrairement à l’année passée qui était exceptionnelle par ses mortalités très élevées 30 % (en moyenne) en Bretagne, les colonies ont, en grande majorité, réussi à sortir de l’hiver en très bonne forme.
Que s’est-il passé ces dernières semaines aux ruches ?
Ces nombreuses colonies en bonne santé, assortie d’une météo favorable au butinage des abeilles, a permis de faire une très bonne récolte de printemps pour la Bretagne. Il n’est pas rare d’entendre les apiculteurs annoncer des chiffres de plus de 10 kg de miel produit par ruche ce printemps, ce qui est exceptionnel pour la région.
Cette récolte est particulièrement bonne en Bretagne, mais ce n’est pas forcément le cas partout en France : le vent et la sécheresse empêchent la production de nectar dans certaines régions. Les apiculteurs n’ont pas pu faire de récolte de printemps et sont même contraints de surveiller le risque de famine de leurs colonies.
Pour eux, il s’agira de surveiller les provisions de leurs colonies, dans l’attente de la prochaine miellée d’été pour laquelle ils devront poser les hausses permettant de stocker le nectar des fleurs de trèfle, ronce, puis châtaignier.
C’est également le moment de constituer de nouveaux essaims : en prélevant quelques cadres avec des abeilles dans une colonie, on peut former une nouvelle colonie. Cela permet à la fois de compenser les pertes, de libérer de l’espace dans les colonies de production pour la ponte de la reine et ainsi éviter l’essaimage.
Le saviez-vous ?
Tiphaine Daudin / Ada Bretagne