Dans un contexte difficile, notamment lié à la flambée des prix des carburants, les charges de structure continuent d’augmenter dans les exploitations laitières. Voici quelques pistes pour faire baisser le coût de mécanisation. En production agricole, et plus particulièrement en production laitière, les charges de mécanisation sont un levier essentiel pour optimiser la rentabilité économique. Un parc à optimiser Dans un contexte de facture énergétique en hausse, lorsque le producteur entreprend de diminuer le niveau de mécanisation de son exploitation, la bonne stratégie sera celle de l’optimisation du parc matériel. Un audit permettra en premier lieu au producteur de connaître le coût horaire du matériel tracté et de traction. Ce faisant, il disposera du recul nécessaire pour analyser le coût de fonctionnement de son matériel en fonction de son degré d’utilisation. Nul doute qu’il s’agit de la condition sine qua non pour pouvoir comparer ses propres charges de mécanisation avec notamment les coûts proposés par les prestataires externes (ETA, Cuma, location …) et ainsi, se positionner sur le choix éventuel d’une délégation des travaux de cultures. Une autre mesure peut s’envisager : celle d’utiliser le matériel de l’exploitation à pleine capacité. Pour y parvenir, les producteurs peuvent répartir l’achat de matériel entre plusieurs exploitations ou augmenter les surfaces travaillées par une gestion commune de l’assolement. Valoriser les pâtures Faire évoluer son système de production est un autre levier qui permettra d’agir sur le coût de mécanisation. Si la nature des sols et le parcellaire le permettent, l’idée est de chercher à mieux valoriser les pâtures. En effet, l’herbe pâturée coûte toujours moins cher que l’herbe récoltée. Toutefois, l’impact sur le coût de mécanisation ne sera efficace que lorsque du matériel est revendu ou non renouvelé. Il faut cependant se méfier des idées reçues : ce ne sont pas les exploitations…
Coûts de mécanisation : comment faire baisser l’addition ?