Des communes, souvent proches de la mer ou des grandes villes, veulent protéger et orienter leurs terres agricoles. Le portail Vigifoncier est une aide précieuse. « Très régulièrement, je regarde sur Vigifoncier si des transactions ont eu lieu sur la communauté de communes du Val d’Ille-Aubigné (35) », explique Chrystelle Ménard, chargée de mission. « Les ventes de plus d’un hectare m’interpellent car elles peuvent permettre l’installation d’un maraîcher bio, par exemple. Je regarde si elles ont été vendues à une personne qui a déjà des terres. Nous avons 15 jours pour intervenir si ce n’est pas le cas ». L’objectif est d’éviter que ces terres n’aillent grossir la surface consacrée aux loisirs. Le portail Vigifoncier des Safer offre la possibilité à la collectivité de bénéficier d’un certain nombre d’analyses et d’indicateurs concernant le suivi de la consommation des espaces naturels, agricoles et le rythme de l’urbanisation dans le périmètre concerné. Les élus ont accès à l’évolution du marché agricole communal, communautaire, départemental, voire régional. Convention avec la Safer La communauté de communes a signé, en parallèle, une convention avec la Safer qui lui permet d’acheter le foncier. Comme à Sarzeau (56) où, depuis 2007, la société d’aménagement foncier a vendu 45 hectares à la commune. Celle-ci a constitué des réserves foncières avant de les céder, souvent à des jeunes (voir Paysan Breton du 23 février dernier). Au Val d’Ille-Aubigné, au nord de Rennes, l’objectif est d’atteindre 20 % de surface en bio (7 % actuellement). Ces outils permettront, selon Chrystelle Ménard, de les atteindre rapidement. …
En veille sur le foncier agricole