Paris était la capitale mondiale de la biodiversité, l’Inra a présenté le 30 avril, sa vision de la biodiversité. « La biodiversité, moteur des agroécosystèmes, est aussi au cœur de la production agricole ». Le lendemain de l’ouverture de la 7e session plénière de l’IPBES, qui se tenait du 29 avril au 4 mai au siège de l’Unesco à Paris, l’Inra a voulu montrer que les connaissances sur la biodiversité sont non seulement utiles pour comprendre les phénomènes biologiques, éclairer l’action publique, mais aussi pour améliorer les systèmes de production agricole. « Les scientifiques considèrent aujourd’hui la biodiversité comme un atout dans les transitions nécessaires, en lien avec la production alimentaire, la gestion des espaces ruraux et forestiers », a indiqué Thierry Caquet, écologue et directeur scientifique « environnement » à l’Inra. Au-delà du bon sens – qui reconnaît la biodiversité comme un bien commun de la planète et comme un réservoir de ressources génétiques vital pour l’humanité –, l’Inra veut valoriser la biodiversité pour rendre les systèmes agricoles moins dépendants des intrants et leur faire produire une panoplie plus vaste de produits alimentaires riches sur le plan nutritionnel, a-t-il résumé. Les prairies à forte biodiversité donnent des viandes plus nutritives Sophie Prache, ingénieure de recherche à l’Inra de Clermont-Ferrand, a cité l’exemple des viandes issues des prairies composées de nombreuses espèces de plantes, « de meilleure qualité nutritionnelle que les autres ». Thierry Caquet a extrapolé le même raisonnement pour les fromages fabriqués à partir des prairies aux nombreuses espèces végétales. Les chercheurs de l’Inra intègrent la biodiversité comme élément central de la vie des écosystèmes. Ils accumulent des données sur les ravageurs et leurs prédateurs tels les carabes, ces mangeurs de limaces qui prolifèrent dans les lisières des forêts, sur l’apport des différentes plantes à la vie microbienne…
La biodiversité, un atout pour l’agriculture