Le déclin des populations d’abeilles, «partout dans le monde», représente une «menace sérieuse» pour la «sécurité alimentaire et la nutrition à l’échelle mondiale», a alerté la FAO le 20 mai, à l’occasion de la Journée mondiale des abeilles. L’institution appelle les pays à «faire davantage afin de protéger ces alliés indispensables dans la lutte contre la faim et la malnutrition». Selon l’organisation, «deux tiers des plantes cultivées qui nourrissent la population mondiale dépendent de la pollinisation réalisée par des insectes ou par d’autres animaux». La FAO s’inquiète «des effets combinés du changement climatique, de l’agriculture intensive, de l’usage de pesticides, de la perte en biodiversité et de la pollution».
L’Unaf (apiculteurs amateurs) lance une pétition en ligne pour «contre l’utilisation des pesticides en période de floraison» pour protéger les abeilles. Selon un rapport, publié par l’organisation le 9 mai, «la moitié des usages insecticides bénéficient d’une dérogation» à l’interdiction, en France, de pulvériser en période de floraison. La pétition appelle le gouvernement à mettre en œuvre les recommandations de l’Anses publiées en février. L’agence recommandait notamment que l’octroi de dérogations soit soumis à la réalisation de «nouveaux essais» sur le développement du couvain, les effets chroniques d’une intoxication aigüe et, pour tous les produits contenant un insecticide neurotoxique, sur le comportement des abeilles et la toxicité sur le bourdon.