La rivière, au sud de la ville de Ploërmel, fait l’objet de travaux depuis 2018 en vue de restaurer le lit du cours d’eau et la continuité écologique. Dans les dernières décennies, des talus ont été arasés, des bosquets supprimés. Les rivières n’ont pas échappé à la volonté farouche de contraindre la nature. Elles ont quitté leurs lits d’origine et emprunté des canaux rectilignes, construits pour évacuer les eaux des fonds de vallées le plus rapidement possible. Le Cô-maleville, à Ploërmel, n’a pas échappé à cette règle. « L’artificialisation entraîne la disparition des frayères et provoque des inondations importantes à certains endroits », explique Sébastien Noblet, technicien rivière au syndicat mixte du Grand bassin de l’Oust (SMGBO). Freiner le cours d’eau Sur ce ruisseau, le syndicat a engagé des travaux de restauration sur quelques kilomètres. « Nous avons creusé à certains endroits du lit antérieur jusqu’à l’ancien substrat, nous avons rechargé d’autres emplacements en graviers de schiste, réalisé des enrochements et un bras de contournement (moulin de Bézon), restauré les berges. L’objectif est de freiner le cours d’eau en lui permettant de retrouver ses méandres d’antan, de ré-oxygéner le milieu et de restaurer l’habitat qui offre peu de biodiversité actuellement. » Installation de sondes de niveau d’eau « En cas d’inondation, ces méandres permettent à la rivière de déborder un peu partout et pas seulement au même endroit, plus en aval ». Dans une prairie jouxtant le Cô-maleville, située dans la partie en amont des travaux de restauration, des sondes de niveau d’eau ont été installées. Elles permettront de connaître l’impact des travaux sur les réserves dans le sol….
Le Cô-maleville retrouve ses méandres d’antan