À Trévénec (22), la ferme de Kermerrien a fait poser des canalisations en PVC haute pression pour alimenter les champs en lisier. Le ballet des tonnes n’existe plus lors des périodes d’épandage.
C’est en prenant de la hauteur par rapport à leur parcellaire que les associés de la SCEA de cette ferme porcine, ont eu un déclic par rapport à leurs épandages de lisier. Un coup d’œil sur le logiciel Geoportail a servi de base de réflexion aux producteurs. Le parcellaire, très groupé, est distant des bâtiments d’élevage de 3,5 km pour les champs les plus éloignés. C’est pourquoi Philippe Gautier a réfléchi à un réseau de tuyaux qui approvisionnent les parcelles en lisier, afin de gagner du temps lors des chantiers, mais aussi pour limiter les tassements de sol et supprimer les convois sur la route. « Un tracteur équipé d’une tonne est très onéreux. Quand il est sur la route, il s’use, et pourtant il ne travaille pas », résume l’éleveur.
Rationaliser le travail
L’élevage porcin est très gourmand en main-d’œuvre. Les travaux des champs se doivent d’être réalisés dans un minimum de temps. L’itinéraire technique des cultures de la ferme, sans travail du sol, va dans ce sens. Restait l’épandage d’éfluents, qui pouvait s’étaler suivant les années sur 1,5 mois, « et peut difficilement se programmer ». La création d’un réseau tombe alors comme une évidence. « Nous avons fait 3 antennes au départ des fosses de la ferme ». Des tubes PVC haute pression, de type réseau d’eau potable, sont alors enterrés à 1,20 m de profondeur. Au total, ce ne sont pas moins de 5,7 km de tubes qui ont été mis en place à l’automne dernier. Une partie de ce réseau est venue se greffer à des tuyaux déjà existants, destinés à épandre au canon les eaux de lagune. Désormais, ce sont les 220 ha (soit la totalité des cultures) de l’exploitation qui ont la possibilité de recevoir du lisier directement au champ.
Ce chantier a été rendu possible grâce à la société Kerboas, spécialisée dans l’irrigation et le traitement du lisier, et au moyen d’échanges de foncier, véritable clé pour réussir à homogénéiser le parcellaire. « Il me restait 4 ha plus éloignés, qui demandaient de gros travaux pour être alimentés. J’ai réalisé un échange de terre avec un autre agriculteur qui avait des parcelles plus proches », témoigne Philippe Gautier.
adrien
bonne initiative pour réduire les risques biologiques des engrais organiques : » La prévention des risques professionnels des engrais » : http://www.officiel-prevention.com/protections-collectives-organisation-ergonomie/risque-chimique/detail_dossier_CHSCT.php?rub=38&ssrub=69&dossid=586