L’entreprise Hénaff entend inscrire le développement durable au cœur de sa stratégie d’entreprise, à horizon 2030. Ses fournisseurs se mettront au diapason. Avec 0,3 % de la production bretonne, l’entreprise Hénaff ne devrait pas peser bien lourd dans la filière du cochon. Pourtant, elle compte, par sa notoriété. Elle se veut désormais chef de file de l’innovation positive en Bretagne. Un objectif inscrit dans sa stratégie « Be Good 2030 », axée sur le développement durable. Ce plan comporte cinq axes, dont l’approvisionnement local et la protection de l’environnement. Le leader du pâté s’engage à valoriser ses déchets dans une unité de méthanisation, en l’occurrence celle de l’un de ses élevages fournisseurs, situé à une dizaine de kilomètres de l’usine. Il veut tendre vers un approvisionnement exclusivement local, y compris les emballages (76 % d’achats locaux actuellement). Les éleveurs s’engagent La bien-traitance animale est un autre axe de sa stratégie de développement. « Nous avons à cœur de traiter avec respect celui à qui l’entreprise doit sa réputation », assure Loïc Hénaff, son président. L’entreprise a créé une « communauté de progrès » avec le groupement de producteurs Evel’Up. Elle compte une douzaine d’éleveurs volontaires qui se sont fixé des objectifs ambitieux. 100 % des truies seront logées en maternité « liberté » en 2030 ; les gestantes seront sur paille, avec un accès au plein air (courettes). L’arrêt de la castration, du meulage des dents et de la caudectomie des porcelets sont au programme. Les charcutiers auront eux aussi, une litière sur paille et un accès à l’extérieur, au plus tard en 2030. Le volet alimentation n’est pas oublié. Les matières premières seront non-OGM et issues de cultures non traitées aux pesticides. Les traitements systématiques aux antibiotiques seront prescrits. Ces efforts, qui demandent des investissements conséquents de la part…
Les cochons Hénaff vont prendre l’air