Pour pouvoir installer des fenêtres sur son poulailler Olivier Rousseau a dû le rehausser de 32 cm. Il en a profité pour installer un éclairage led reproduisant le spectre de la lumière naturelle.
Certains cahiers des charges en production avicole exigent que les animaux aient accès à la lumière naturelle dans les bâtiments. Si l’installation de fenêtres n’est pas compliquée lors de la construction d’un poulailler neuf, cela peut devenir un casse-tête sur un bâtiment existant.
145 €/m2 de rénovation
« Pour pouvoir entrer dans la charte Nature d’éleveurs, j’ai entrepris de gros travaux dans mon poulailler de 1 110 m2. Pour pouvoir l’équiper de fenêtres, j’ai enlevé les côtés en conservant la charpente, l’isolation et la toiture. J’en ai profité pour ajouter 2 travées au poulailler et ainsi le rallonger de 8 m. Le gros chantier a été de rehausser le bâtiment de 32 cm pour pouvoir installer les fenêtres », raconte Olivier Rousseau, aviculteur à Moutiers (35).
[caption id= »attachment_40951″ align= »aligncenter » width= »720″] Olivier Rousseau, aviculteur, et Patrick Domé, commercial Sodimel.[/caption]
La rénovation complète et l’extension du poulailler a nécessité un investissement de 145 €/m2 comprenant : l’intervention du charpentier, la rénovation du magasin et le passage en sas sanitaire 3 zones, le béton sur 50 cm dans les longueurs du bâtiment et sur 2 m dans les bouts, l’allongement des chaînes d’alimentation, des lignes d’eau, l’installation de trappes Kan’Air avec déflecteurs et d’un éclairage avec Aviled Premium. « Pour ne pas faire exploser les coûts de la rénovation, je me suis chargé de rehausser le poulailler avec l’aide d’un charpentier, ce qui représente un coût raisonnable de 10 €/m2. J’ai relevé chaque élément de la charpente un par un avec mon télescopique. Cette manipulation était obligatoire pour pouvoir installer des fenêtres de 20 cm de haut du côté des trappes et de 50 cm du côté des ventilateurs, permettant d’atteindre les 3 % de la surface au sol en lumière naturelle », explique Olivier Rousseau. Les fenêtres sont placées en hauteur dans le poulailler pour éviter qu’elles ne soient abîmées lors des lots de dindes et au moment du repaillage.
[caption id= »attachment_40950″ align= »aligncenter » width= »435″] Dans un premier temps, des calles en bois ont été placées sous la charpente métallique avant que la pièce métallique ne vienne prendre la place définitivement.[/caption]
Passage en lumière bleue pour le ramassage
L’éleveur a installé 17 Aviled premium de chez Agrilight en remplacement de ses lampes fluo-compactes. Ces luminaires disposent d’une durée de vie de 50 000 heures, sont réglables et sans scintillement de 1 à 100 %. L’investissement montage compris est de 10 000 €. Sur les 17 luminaires, 5 peuvent passer en lumière bleue pour assurer l’éclairage lors du ramassage sans provoquer de stress sur les volailles. « J’ai modifié le câblage électrique puisque j’ai 4,35 m entre chaque luminaire au lieu de 5,25 m avec les anciens. » Yves Bondiguel, gérant de Sodimel à Mélesse (35), ajoute : « Ce modèle de led installé sur une rangée au centre du poulailler assure l’éclairage jusqu’à 25 m de largeur pour un minimum de 20 lux. Si le poulailler est plus large, il faut partir sur une configuration à 2 rangées. » Olivier Rousseau poursuit : « J’ai gagné en confort de travail grâce aux fenêtres et à l’éclairage led qui se rapproche le plus du spectre de la lumière naturelle. » L’aviculteur regrette de ne pas pouvoir coupler un luxmètre à son actuel boitier de régulation pour faire varier l’intensité lumineuse des leds en fonction de celle de la lumière naturelle.
ORSTEEL Light
Bonjour,
Merci pour cet article très intéressant et complet.
Vous mettez le doigt sur les idées principales qui caractérisent la LED. La durée de vie et le prix de revient sont très importants, dans tous les secteurs, y compris l’élevage.
Merci pour cet article très enrichissant.
Bien à vous,
À bientôt.