Des conditions météorologiques très humides aux États-Unis pourraient favoriser le report des semis du maïs sur le soja. Le 10 mai restera comme un jour maudit pour les farmers américains. D’une part, le rapport USDA a de nouveau augmenté les stocks de maïs et de soja pour cette fin de campagne et de la prochaine aux USA. D’autre part, les nouvelles taxes douanières punitives envers la Chine sont entrées en vigueur et les discussions autour de l’accord commercial sino-américain ont été ajournées. À Chicago, les cotations ont logiquement accentué leur descente aux enfers. Le maïs est venu chercher les 3,30 $/boisseau (132 $/t -117 €/t) et la graine de soja les 7,80 $/boisseau (287 $/t -255 €/t). L’oléagineux, qui a déjà tutoyé les 8 $/bu en juillet 2018 (début de la guerre commerciale), avait maintenu la tête hors de l’eau et remonté doucement la pente jusqu’au mois d’avril (9 $/bu). Cette fois, s’ajoutent au conflit commercial, des conditions météorologiques très humides aux États-Unis, qui pourraient favoriser le report des semis du maïs sur le soja ; mais aussi des ventes massives des spéculateurs, et surtout, une demande mondiale en panne. La locomotive chinoise est en effet très poussive, à la suite de la propagation de la fièvre porcine africaine, qui commence d’ailleurs à gagner les dragons asiatiques (1). Cela fait beaucoup pour une seule et même graine, et nous revoilà dans une situation identique à décembre 2008, au plus fort de la crise boursière. Pour le maïs, la situation est un peu moins catastrophique en termes de prix. Le record à la baisse de ces 10 dernières années a été de 120 $/t (crise 08/09 et été 2016). Comment peut s’écrire la suite de l’histoire ? La semaine en cours aura été décisive pour les semis de maïs américains. Grâce à leur puissance de…
Maïs : Les USA, le bec dans l’eau ?