« L’objectif du topping de printemps est de maîtriser les épis des graminées, tout en redynamisant de manière homogène la pousse du paddock et en coupant les zones de refus liés aux bouses des tours précédents », résume Florent Cotten. Pour gérer l’épiaison, les éleveurs ont deux stratégies herbagères favorables pour la plante et la dynamique de pousse. « Soit le débrayage de paddocks, à un stade où les graminées sont à la limite d’épier, si la pousse est supérieure au besoin du troupeau sur la plateforme laitière. Soit le topping, si la surface disponible est limitante pour couvrir le besoin des animaux », détaille Florent Cotten, de la société PatûreSens. Le repère des premiers refus Petit rappel concernant cette seconde pratique appelée parfois aussi « fauche-broute ». Il s’agit de faucher l’herbe avant le passage des vaches afin de commencer à préfaner la plante, réduisant par ce biais l’amertume des zones de bouse et amenant l’animal à consommer la quasi-totalité de l’herbe proposée. « Cela permet par ailleurs de réduire le surpâturage entre les bouses qui intervient lorsque l’on prend l’option fauche après passage des animaux », ajoute le conseiller en pâturage. Cependant, ce n’est « pas une méthode miracle ». Cela doit s’inscrire dans une gestion herbagère globale : un bon déprimage afin de maintenir un niveau de gaine bas des graminées, un écrémage des bouses aux tours qui suivent… Dès les premiers refus des bovins sur les zones de bouses (courant mai-juin), le spécialiste recommande de faucher au tour de pâturage suivant, « et non 2 ou 3 tours plus tard ! ». Autre précision : « Privilégier le topping pour 24 heures de présence des laitières, 48 à 72 heures pour les bovins viande, pas davantage. Car plus la plante sèche, plus elle perd en digestibilité,…
Pâturage : Gérer l’épiaison printanière pour préparer l’été