Thomas Couëpel, aviculteur à Andel (22), et élu à la chambre d’Agriculture, a souhaité réagir sur la problématique pododermatite qui met une pression supplémentaire sur les éleveurs et augmente les charges d’élevage.
La problématique podo prend de plus en plus de place dans les élevages bretons. Certaines organisations travaillent sur le sujet depuis quelques années et obtiennent de bons résultats mais à quel prix ? Une augmentation des consommations de chauffage, une augmentation du coût de la litière, une augmentation du temps de travail, une dégradation des conditions de travail et de notre santé due à la poussière des rajouts et le tout n’est pas compensé par une marge brute supérieure. Alors que tout le monde s’accorde a dire que l’origine est multifactorielle, la totalité de la problématique est supportée par l’éleveur, qui en passant, ne choisit ni la souche, ni son aliment et dans beaucoup de cas n’a pas choisi son bâtiment.
Pour pouvoir redonner de la force à notre filière régionale, ce n est pas moins de 1 milliard d’euros que l’on doit réinvestir dans nos bâtiments, pour répondre à la « demande sociétale ». Nous ne le ferons que si les perspectives sont encourageantes. Force est de constater que si les volumes sont présents, la rentabilité fait cruellement défaut. L’éleveur reste la 5e roue du carrosse et le paria de la société (comme toujours) et comme m’a dit un jour un voisin : ce n’est pas avec des coups de bâton qu’on fait durablement avancer un âne.