Le monde agricole pourrait s’inspirer du programme Hope, qui propose une offre globale dédiée aux réfugiés pour faciliter leur intégration et leur insertion dans l’emploi, proposé par différents secteurs d’activité, dont le bâtiment. Ce programme intègre des cours de langue. « Les agriculteurs employeurs font des efforts à titre individuel. La profession, dans son ensemble, pourrait mettre en place des formations spécifiques », suggère Annabelle Evanno. « Les réfugiés ne résoudront pas le problème du manque du main-d’œuvre dans l’agriculture mais ils peuvent l’atténuer ». Attractivité Les demandeurs d’emploi français (dans le milieu agricole) veulent souvent travailler en maraîchage, bio si possible. « On remarque que les réfugiés ont le même souhait. L’élevage ne les attire pas. En plus, les tâches y sont spécialisées ce qui ne les rend pas très attractives, notamment dans les grosses structures. Cette attractivité du poste compte beaucoup, d’autant plus qu’ils sont parfois diplômés. Ils n’ont pas tout quitté et pris autant de risques pour se retrouver dans des conditions qu’ils jugent très difficiles ». Les récents immigrés (Soudanais, Érythréens) sont souvent musulmans et refusent les emplois proposés en élevages de porcs. Leur intégration est plus difficile que celle des Roumains ou Polonais, par exemple, qui viennent en France gagner de l’argent puis retournent dans leur pays. Pour les Africains, c’est un voyage sans retour….
Réfugiés : des formations spécifiques ?