Le quotidien Le Monde a annoncé, le 10 mai, sa décision de «porter plainte contre X», après avoir fait écho de l’existence d’un document, réalisé par un cabinet de lobbying recruté par Monsanto, où seraient fichés «deux cents» personnalités publiques, dont plusieurs de ses journalistes, selon leur «position sur le glyphosate». Selon le journal, ce fichier a été élaboré «fin 2016» pendant le débat sur le renouvellement, au niveau européen, de l’autorisation de mise sur le marché de l’herbicide. Pour Le Monde, ce fichage est «illégal». «Le code pénal interdit la constitution de toute base de données à caractère personnel faisant apparaître les opinons politiques et philosophiques d’une personne sans son consentement», précise le journal.
La justice française a ouvert une enquête. Bayer a présenté le 11 mai ses excuses. «Nous comprenons qu’un tel projet ait suscité des inquiétudes et des critiques», a écrit le groupe. «Ce n’est pas la manière avec laquelle Bayer chercherait à dialoguer avec les différents groupes d’intérêt et la société et nous présentons en conséquence nos excuses», a-t-il ajouté en affirmant « ne tolérer aucun agissement qui soit contraire à l’éthique».